« Ces prisoniers sont responsables de la mort de milliers de personnes innocentes ces dernières années, c’est contraire à la Justice et à l’équité de les laisser librement retourner chez eux » a notamment déclaré M. Boladale. Selon le politologue, aucun pays respectable n’accepterait un tel arrangement.
Dans une nouvelle vidéo, transmise aux médias ce lundi 12 mai 2014, le leader de Boko Haram a proposé d’échanger les 223 lycéennes, enlevées à la mi-avril à Chibok dans l’Etat de Borno (Nord) contre des militants et leaders de l’organisation armée, actuellement en prison.
Une proposition qui a été aussitôt rejetée par le gouvernement central, par la voix de son ministre de l’Intérieur qui a déclaré qu’il n’appartient pas à Boko Haram de fixer des conditions.
De son côté, Joe Okei-Odumakin, présidente de Women arise for change, une organisation de défense des droits des femmes au Nigeria s’est dite opposée à toute négociation avec Boko Haram.
Auparavant, le président Goodluck Jonathan n’a eu de cesse de faire savoir à l’opinion que le dialogue avec Boko Haram est impossible.
Selon certains observateurs, la libération des prisonniers est une demande fréquente des insurgés dont la dernière en date remonte à 2011, avec une lettre annoncée au gouverneur de l’Etat de Kano (nord).
Toutefois pour l’analyste nigérian, Shekhu Sani, cité par l’AFP, la proposition de Boko Haram est à saisir par le gouvernement central comme base d’un accord futur.
L’enlèvement des jeunes filles de Chibok, suscite un élan de solidarité mondiale, des manifestations ont été organisées dans nombre de grandes capitales européennes et Africaines pour réclamer leur libération.
Le gouvernement central qui a fait aveu d’impuissance face aux insurgés à lancé un appel à l’aide. Le gouvernement américain, s’est dit prêt à envoyer des troupes pour libérer les otages.
Le radicalisme de Boko Haram (créé en 2002) a débuté en 2009, après une révolte durement matée par l’armée nigériane qui a coûté la vie à des centaines de partisans de la secte dont son fondateur Mohammed Yusuf.
Entre 2009 et 2012, les attaques attribuées à Boko Haram ont causé la mort de 3.000 personnes, d’après un bilan de l’Etat-major de l’armée. L’ONG Amnesty international pour sa part, comptabilise depuis le début de l’année 2014, près de 1500 victimes.
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