M. Umaru s’exprimait devant le sénat nigérian.
Selon une liste disponible sur le site web de la CBN, le pays compte au total 871 institutions de microfinance. Cependant souligne Umaru Ibrahim, « la plupart n’existent que sur le papier, tandis que d’autres ont été créées dans le seul objectif de gruger les Nigérians ».
Devant les sénateurs, le directeur de la NDIC a aussi fait savoir que des arrangements sont en train d’être faits afin de dédommager les épargnants qui avaient fait confiance à ses institutions illégales. A cet effet la somme de 105 milliards de nairas (plus de 300 milliards FCA) a déjà été levée à partir de la vente des actifs de ces institutions.
Le Nigeria tout comme beaucoup de pays africains enregistre un faible taux de bancarisation. Dans sa nouvelle stratégie d’inclusion financière, adopté en octobre 2012, le gouvernement fédéral s’est fixé comme objectif une bancarisation maximale de la population adulte d’ici à 2020.
La microfinance, levier sur lequel compte le gouvernement fédéral pour rendre la bancarisation accessible aux masses est actuellement confronté à divers problèmes, au Nigeria comme dans plusieurs pays africains.
Si les spécialistes dénoncent le taux « usuriers » de ces institutions qui emprunte à un taux de 21% et font des prêts à court terme avec un taux d’intérêts de 30%, d’autres attribuent l’échec des politiques publiques en la matière.
Longtemps réservés à des opérateurs financiers qui proposaient des solutions alternatives aux populations les plus démunies, la micro-fiance est devenue un marché très lucratif où se sont engouffrées les grosses banques et beaucoup d’autres grandes institutions financières dont les objectifs sont très loin des préoccupations « sociales » qui avaient donné naissance à la microfinance.
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