Cette structure du ministère nigérian de l’Industrie, du commerce et des Investissements, avait mis en place une commission d’enquête au lendemain de la suspension de Lamido Sanusi. Refusant de déférer aux convocations de cette commission, M. Sanusi avait aussi saisi la Justice nigériane pour attaquer la légalité d’une telle initiative.
L’ancien gouverneur de la CBN a jusqu’ici nié des fautes de gestion que lui reproche la Commission des rapports financiers dont les accusations contenus dans un rapport à l’intention du président Jonathan ont été à la base de la mise à l’écart de Lamido Sanusi, remplacé dans la foulée à la tête de la CBN par Godwin Emefiele, l’ancien patron de la banque privée, Zenith Bank.
Le président de la Cour suprême fédérale, le juge John Tsoho a aussi donné raison à M. Sanusi, vis-à-vis de la Commission des rapports financiers qui a produit son rapport sans pour autant donner à ce dernier l’occasion de s’expliquer.
Le délibéré de la Cour sonne comme une victoire de l’ancien gouverneur dont la suspension s’était déroulée dans un climat de polémique. L’ex-gouverneur avait été écarté après avoir à maintes reprises demandé au gouvernement, notamment ai président Jonathan en personne, d’éclairer l’opinion sur la disparition présumée de 20 milliards de dollars de recettes pétrolières.
Cette affaire reste toujours d’actualité, puisque le gouvernement a annoncé début mai 2014 qu’un audit est actuellement en cours, mené par les experts locaux et le cabinet américain Price Waterhouse pour faire la lumière sur la disparition présumée de cet argent. Selon, Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre des Finances, les auditeurs ont entre 12 et 16 semaines pour rendre leur rapport.