La Commission n’a pas encore révélé l’identité du propriétaire des lieux qui étaient vide au moment de l’opération.
A la mi-février 2017, une découverte similaire mais moins importante avait été faite dans une demeure à Kaduna, appartenant à Andrew Yakubu, l’ex-directeur directeur général de la compagnie nationale pétrolière (NNPC).
Ce dernier avait placé dans un coffre ignifuge la somme de 9,7 millions de dollars (7,4 milliards FCFA), et aussi une liasse de 74000 Livres sterling (57,2 millions FCFA). Devant les enquêteurs, M. Yakubu était dans l’incapacité de justifier l’origine licite de ces fonds dont il a admis être le propriétaire. Il a été par la suite inculpé pour « fraude et blanchiment d’argent » et placé en détention.
Depuis cette prise effectuée chez l’ex- directeur de la NNPC, et les commentaires indignés, qu’elle a suscité sur les réseaux sociaux de la part de citoyens nigérians, l’EFCC a multiplié les prises.
Le 14 mars, 49 millions de nairas (98,7 millions FCFA) disséminés dans plusieurs sacs, étaient saisis à l’aéroport de Kaduna. Les agents de l’EFCC sont encore à la recherche des propriétaires.
Le 11 avril 2017, une prise record de 4 milliards de nairas (8 milliards FCFA) avait été annoncée : une opération rendue possible par les indications fournies par un lanceur d’alerte, précise l Commission sur son site.
Les investigations ont conduit à un ancien candidat au vice-gouvernorat de l’Etat du Niger (Niger State), dont le nom n’est pas mentionné, et qui via deux sociétés écrans tentaient de blanchir cet argent.
Le recours aux lanceurs d’alertes
L’implication des lanceurs d’alertes dans la traque et la récupération de l’argent issu de la corruption et de la criminalité a été décidée en décembre 2016, pour permettre au Nigeria de recouvrer ses fonds publics.
A l’issue d’une rencontre ministérielle, le gouvernement avait promis aux lanceurs d’alertes sérieux une récompense financière, à hauteur de 5% de la somme recouvrée en cas d’information précise, ainsi qu’une protection juridique.
Dès son accession au pouvoir le général à la retraite, Muhammadu Buhari, a déclaré une « guerre totale » contre la corruption dans son pays, exportateur de pétrole et considéré comme le plus riche du continent.
Cette politique soutenue par les Etats-Unis et l’Union européenne a permis le recouvrement de plusieurs milliards de dollars de fonds publics spoliés, selon le gouvernement fédéral.
En juin 2016, soit un an seulement après l’élection de Buhari, les montants recouvrés tournaient autour de 9 milliards de dollars (5553 milliards FCFA). Toutefois, le combat es loin d’être fini puisque, le gouvernement fédéral chiffre le manque à gagner à près de 150 milliards de dollars.
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