« En tant que Nigérians nous avons un devoir, quelles que soient nos différences, c’est de mettre en avant l’intérêt du pays », a-t-il ajouté.
Ce discours fait suite à l’émoi populaire suscité par l’attaque d’un collège dans l’état de Yobo (nord), qui a fait 41 victimes, tous des étudiants. La secte armée Boko Haram, en rébellion depuis 2009 contre le gouvernement, est suspectée d’être l’auteur des faits.
Afin de réconcilier les Nigérians, le président Jonathan, a par ailleurs annoncé la mise en place d’un Comité préparatoire chargé de définir les modalités de la tenue d’un dialogue national. Une initiative suggérée, en janvier 2012, par le prix Nobel de littérature nigérian, Wole Soyinka. Selon ce dernier, seule une conférence nationale permettrait de trouver une solution au dysfonctionnement du système qui s’appuie sur « une constitution qui a tout d’abord été élaborée par des pouvoirs coloniaux ».
En plus du cas de Boko Haram, jugé responsable de la mort de milliers de personnes, le Nigeria fait face à d’autres problèmes sécuritaires et de nombreux obstacles à sa cohésion nationale.
Le Delta du Niger qui recueille l’essentiel des réserves de pétrole du pays, est un haut lieu de la piraterie maritime, sans compter les soulèvements cycliques de groupes armés dans cette zone dénonçant la corruption du milieu pétrolier.
Au plan politique, la crise s’est déclarée au sein du parti au pouvoir le People democratic party (PDP), où une faction conteste la volonté du président Jonathan de se présenter à l’élection présidentielle de 2015. Le Nigeria a une population de 170 millions, d’habitants presque équitablement répartie entre musulmans au nord et chrétiens au sud.
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