Nobel de littérature : l’Afrique devra encore patienter

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Ouestafnews – Le très convoité prix Nobel de littérature a une nouvelle fois échappé au continent africain qui patiente depuis 2003, date de la consécration du sud-africain John Maxwell Coetzee.

Cette année encore l’espoir des Africains amoureux des belles lettres était immense et les yeux braqués sur le Kenyan Ngugi Wa Thiongo’o. Agé de 76 ans, Ngugi Wa Thiongo’o fut jusqu’à quelques heures de l’annonce du prix le chouchou des pronostiqueurs, suivi du Japonais Haruki Murakami.

Toutefois le prix est revenu au français, Patrick Modiano, soit le second prix pour la France en l’espace de sept ans après la consécration de Gustave Le Clézio en 2008.

A 69 ans, Modiano (qui a produit son premier roman à 22 ans) a été choisi « pour son art de la mémoire, avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables, et dévoilé le monde de l’Occupation », a justifié l’Académie Nobel, basé en Suède, ce jeudi 9 octobre 2014.

De 1986 à nos jours le prestigieux prix ne fut attribué qu’à quatre reprises à l’Afrique, le Nigérian Wole Soyinka en 1986, l’Egyptien Naguib Mahfouz en 1988, les Sud-africains Nadime Gordimer en 1991 et John Maxwell Coetzee en 2003.

Aux oreilles ce certains, cela sonne faux et reflète la marginalisation d’un continent qui compte 54 pays, tandis qu’un seul pays, la France est primée pour la 15ème fois.

La disparition en 2013 du grand romancier nigérian, Chinua Achebe, « éternel nobélisable », jamais lauréat, est une carte en moins pour l’Afrique.

Aujourd’hui les experts de la littérature africaine misent principalement sur Ngugi Wa Thiongo’o et le Somalien Nurrudin Farah (né en 1945). Mais difficile de faire des pronostics face aux contingences et bizarreries de cette prestigieuse récompense littéraire.

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