Mohamed Bazoum, Mahamadou Karidjo et Foumakoye Gado, respectivement ministre d’Etat des Affaires étrangères, ministre de la Défense nationale et ministre des Mines et de l’Energie, sont tous trois des « ténors » du PNDS, selon le correspondant d’Ouestafnews à Niamey, qui rappelle que le Niger a besoin de soigner son image par une diplomatie « plus offensive » après l’ère Tandja, marquée par des violations répétées de la Constitution ayant suscité des condamnations tous azimuts de la part de la Communauté internationale, et alors que le président Issoufou promet des mesures « hardies » pour combattre le terrorisme, qui prend pied dans ce pays sahélien, où des cas de rapt d’occidentaux ont été souvent rapportés.
Cette mission reviendra à Mohamed Bazoum, un homme politique ( le président par intérim du Pnds), mais a l’avantage d’avoir déjà occupé ce ministère entre 1991 et 1995. Quant au ministre des Mines, Foumakoye Gado, (secrétaire général du PNDS), c’est est un universitaire nanti d’un doctorat en Physique. Il fait partie du premier cercle au sein du parti présidentiel qui l’avait déjà désigné au même poste en 1993, au moment où Mahamadou Issoufou était Premier ministre. Il prend ce département au moment où le Niger, sixième producteur mondial d’uranium, espère intégrer (en 2012) le cercle des pays producteurs du pétrole.
Au ministère de la Défense nationale, c’est un enseignant du secondaire, Mahamadou Karidjo, également militant de première heure du PNDS, qui sera aux commandes.
Le portefeuille des Finances est occupé par Ouhoumoudou Mahamadou, un militant peu connu du PNDS, mais que l’on présente comme quelqu’un de « très expérimenté », car ayant travaillé dans plusieurs organisations internationales. Défini plutôt comme un technocrate proche du président Issoufou, la rumeur l’avait même pressenti au poste de Premier ministre. Selon des indiscrétions des proches du parti présidentiel, son handicap réside « dans le fait qu’il provient de la même région que le président de la république ».
Le ministère de l’Intérieur, Abdou Labo (rang de ministre d’Eta), est quant à lui un dissident de la Convention démocratique et sociale (CDS, opposition). Cet ingénieur de l’Aviation civile, en rupture de ban avec le CDS, dont il est le vice-président, a été plusieurs fois été ministre dans le gouvernement de Hama Amadou, sous le règne de l’ex-président Tandja.
L’autre grande caractéristique de ce gouvernement, qui compte six femmes, c’est sa « taille réduite » (24 membres contre 33 pour la dernière équipe sous le régime de Mamadou Tandja), dans un continent habitué à voir des gouvernements pléthoriques.
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