Selon des compte rendu de la presse camerounaise, outre le Bénin, les étapes de la tournée comprennent le Burundi, le Cameroun, le Nigeria, la Sierra Leone, le Malawi, l’Afrique du Sud, la R.D Congo.
Selon diverses sources, dont un texte prévu pour être prononcé à Yaoundé publié sur le site officiel du secrétaire général lors de ce périple, Ban Ki-Moon devait évoquer avec ses différents interlocuteurs en Afrique, la question des Objectifs du millénaire pour le développement, la trouvaille de l’organisation pour, dit-elle, sortir l’Afrique du sous-développement.
Ces objectifs au nombre de huit, adoptés il y dix ans (en septembre 2000), apparaissent de plus en plus, comme des slogans creux prononcés lors de cérémonies protocolaires, sans aucune emprise sur la vie des populations africaines, alors que les délais impartis pour les atteindre (2015) sont presque atteints.
En Afrique, les élites et les autorités s’intéressent aujourd’hui beaucoup plus à la question de la réforme de l’Onu, où le continent est très mal représentée. Cette réforme est promise depuis des années mais n’est toujours pas réalisée.
« Personne ne conteste (…) que l’Afrique n’est pas suffisamment représentée au niveau où sont prises les décisions qui engagent l’ensemble de la planète. C’est notamment le cas à l’ONU, et en particulier au Conseil de sécurité auquel les pays africains ne peuvent accéder qu’en tant que membres non permanents », déclarait en mais dernier le président camerounais Paul Biya à l’ouverture d’une conférence dénommée "Africa 21" à Yaoundé.
Le président camerounais avait réclamé à haute voix « au moins » une place de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’Afrique.
Plus récemment encore, le président égyptien Hosni Moubarak reprenait la même revendication lors du sommet Afrique-France tenu à Nice (Sud-Est de la France ) du 31 au 1er juin 2010.
« Nous voulons à tout prix mettre fin à la marginalisation dont souffre le continent africain, pour qu’il puisse participer d’une voix claire et forte à la prise de décision politique et économique au niveau international », affirmait le leader égyptien.
L’élargissement du Conseil de sécurité de l’Onu est une priorité de l’Union africaine qui réclame deux sièges pour le continent depuis 2005.
Une première tentative de réforme initiée par le Ghanéen Koffi Annan, le prédécesseur de Ban Ki-Moon, avait échoué.
Pour bon nombre de spécialistes africains, l’élargissement du conseil de sécurité s’impose, l’Afrique qui constitue 27% des pays membres, étant très mal représentée.
Dans ce combat, les Africains font cause commune avec des pays émergents comme le Brésil et l’Inde.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est l’organe exécutif de l’organisation. Depuis sa création en 1945, il est constitué des mêmes cinq membres permanents qui y ont un droit de véto, à savoir, l’Angleterre, la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie, les principaux vainqueurs de la seconde guerre mondiale.
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