Par AFP
"Le relais de la torche olympique des Jeux de Pékin 2008 a commencé!", s’est alors exclamé le numéro un chinois, sous le regard de Mao, le fondateur de la Chine communiste dont le portrait orne la porte Tiananmen, au nord de la plus grande place du monde.
Auparavant, Xi Jinping, possible numéro un du régime communiste en 2012 et chargé des derniers préparatifs des JO, avait invité, au nom du gouvernement et du peuple chinois, "les athlètes et les amis du monde entier à participer au grand gala des JO".
"Nous ferons sans cesse des efforts pour construire un monde harmonieux fait d’une paix durable et de prospérité mutuelle", a-t-il dit dans son discours emprunt de solennité, à l’image de l’ensemble de la cérémonie.
Pour prévenir tout incident, la place Tiananmen, emblème du pouvoir chinois mais aussi des manifestations d’opposition depuis 1919, avait été fermée au public dès dimanche soir.
Lundi, seuls 5.000 invités, triés sur le volet, étaient présents, dont des membres des "brigades de supporteurs" agitant des drapeaux chinois et des symboles olympiques, des écoliers et des artistes.
Les rues adjacentes avaient été fermées à la circulation et personne ne pouvait descendre aux stations de métro de la place, un dispositif qui contrastait avec le discours festif tenu par les médias nationaux.
Il y a une semaine à Olympie, dans le sud de la Grèce, des militants de l’association Reporters sans Frontières (RSF) avaient réussi à perturber la cérémonie d’allumage de la flamme des JO, en pleine crise tibétaine.
Celle de lundi en Chine a pris à certains moments des allures martiales, notamment lorsque des dizaines de porteurs de drapeaux, revêtus du même uniforme blanc et chaussés de bottes noires, ont défilé devant la scène où avait été posée la flamme.
Cette dernière était arrivée peu avant 09H00 (01H00 GMT) à l’aéroport de Pékin, en provenance d’Athènes, accueillie par Zhou Yongkang, l’homme chargé de la sécurité au sein du Comité permanent du Bureau politique, le coeur du pouvoir.
Mardi, la flamme partira pour Almaty, capitale économique du Kazakhstan, première étape d’un périple de 137.000 km à travers 19 pays.
Pour certains d’entre eux, il s’annonce mouvementé: les militants hostiles au régime chinois ont déjà prévu plusieurs manifestations, notamment à Londres, Paris et San Francisco.
Les groupes tibétains en exil ou les critiques du régime chinois pour son soutien au régime soudanais ont annoncé qu’ils tenteraient de profiter du parcours de la torche des JO de Pékin pour faire entendre leurs voix.
Après son retour en Chine en mai, la flamme passera comme prévu au Tibet et sur l’Everest, le plus haut sommet du monde, malgré les événements qui se déroulent dans la région, ont assuré les autorités chinoises.
La flamme avait été remise dimanche à Athènes aux organisateurs des Jeux de Pékin au cours d’une cérémonie que n’ont pas réussi à perturber quelques manifestants hostiles à Pékin. Echaudées par la cérémonie d’allumage lundi dernier, les autorités avaient ensuite entouré le périple de la flamme en Grèce d’un dispositif policier très important.
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