En 2016, les attaques sur les côtes nigérianes, se caractérisent aussi par la prise d’otages, dont 34 marins actuellement aux mains des pirates. Soit un peu plus de la moitié des 62 kidnappings constatés pour 2016.
Au total dans le monde 191 membres d’équipages sont retenus par des pirates en attente de rançon, renseigne le rapport.
Dans toutes les parties du monde, le rapport constate une diminution des actes de pirateries à l’exception du Golf de Guinée, touchée durant l’année 2016, caractérisé par une recrudescence du militantisme armée dans le Delta du Niger.
Confronté à une situation économique difficile avec la baisse des prix du baril de pétrole, qui affecte le budget son budget national, le Nigeria a vu au même moment, la renaissance des revendications des groupes armés du Delta du Niger.
Paradoxalement, cette région, qui recèle l’essentiel de la richesse pétrolière d Nigeria, reste marquée par la pauvreté et une forte dégradation de son environnement, avec une multitude de marées noires qui détruisent les terres arables et la pêche locale. Les militants de la région qui s’insurgent réclament une meilleure répartition de la manne pétrolière.
La forte prégnance des actes de pirateries dans cette partie de l’Afrique de l’ouest, avait aussi touché les années précédentes, le Bénin et le Togo. Dans ce dernier pays, les autorités en n’ont fait une réelle préoccupation en convoquant un sommet internationale sur la sécurité maritime, tenue en octobre 2016 à Lomé.
A l’issue de cette rencontre continentale, une trentaine de pays africains avaient adopté une charte contraignante sur la sécurité et la sureté maritime qui devrait servir de base pour la coordination des actions entre les pays du continent dans la lutte contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines.
Une urgence dictée selon le gouvernement togolais, par le fait « sur 54 pays que compte l’Afrique, 38 sont des Etats côtiers ». Et en plus, 90% des importations et exportations transitent par la mer et un nombre important de corridors commerciaux maritimes les plus stratégiques se trouvent dans l’espace maritime africain.
Comprenant 14 pays au total, Le Golfe de Guinée qui va du Liberia à l’Angola est selon l’encyclopédie en ligne, Wikipédia la « partie de l’océan Atlantique qui s’enfonce en coin vers le centre du continent africain ».
Fondé en 1981, le Bureau maritime international a son siège à Kuala Lampur en Malaisie. Il a pour rôle de lutter contre les crimes et les fraudes dans le commerce maritime. Bénéficiant de l’agrément de l’organisation des nations-unies, il dispose aussi d’un statut d’observateur à Interpol.
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