Selon ce texte consulté par Ouestafnews 51% des montants concernés vont au renchérissement des primes d’assurances, estimées entre 423 et 437 millions de dollars.
Les marchandises emportées par les pirates, essentiellement des produits pétroliers finis, sont quant à eux estimés entre 34 et 101 millions de dollars.
Le problème sécuritaire que pose le Golfe de Guinée s’est aussi traduit par une augmentation des dépenses de sécurité qui ont atteint en 2012, plus de 100 millions de dollars.
Principalement touché, le Nigeria s’est quant à lui doté de deux patrouilleurs pour 23,5 millions de dollars. Tandis que des pays comme le Bénin ou encore le Ghana bénéficie de la coopération et de l’aide des Etats-Unis et des pays européens comme la France et l’Allemagne.
Récemment le Togo a acquis deux patrouilleurs de fabrication française dont la livraison est prévue courant 2014. Le Sénégal en a fait de même.
Selon le rapport, 966 attaques ont été répertoriées en 2012 dans le Golfe de Guinée avec un bilan de 206 otages et 5 pertes en vie humaines.
Ce texte en outre attire l’attention sur le fait que le Golfe de Guinée, dépasse désormais l’Océan indien, zone d’action des pirates somaliens où 851 attaques ont été notées à la même période.
Dans l’Océan indien, les pirates sont de moins en moins actifs du fait de l’amélioration des mesures de sécurité, expliquent les rapporteurs.
Selon le BMI les pays du Golfe de Guinée ne dispose pas de moyens de protection suffisants.
Afin de mettre en place une stratégie commune de lutte contre la piraterie maritime, il est prévu fin juin 2013, à Yaoundé au Cameroun, l’adoption d’un code de conduite réunissant 25 pays d’Afrique de l’ouest et du Centre.
« En l’espace d’une décennie, le Golfe de Guinée est devenu l’une des zones maritimes les plus dangereuses du monde », souligne une note de l’ONG International Crisis Group (ICG) qui précise que les découvertes récentes de gisements offshore d’hydrocarbures ont accru l’intérêt géostratégique de cette partie du continent.
La circulation des armes issues des récents conflits qui ont émaillé des pays comme le Liberia, la Sierra-Leone et aussi l’action de groupes armés dans le delta du Nigeria est aussi pointée du doigt par des analystes.
Contrairement à l’Afrique de l’Est, aucune arrestation n’a eu lieu dans le Golfe de Guinée, note le rapport qui déplore aussi le manque de couverture médiatique sur ce fléau.
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