Ouestafnews- Six candidats de l’opposition sont en lice pour la présidentielle togolaise du 22 février pour affronter le président sortant Faure Gnassingbé, qui brique un quatrième mandat. Ci-dessous une mini galerie des candidats en lice.
Faure Gnassingbé, président sortant, seul contre tous
Faure Gnassingbé, 53 ans, brigue un quatrième mandat présidentiel en 2020 grâce à une modification de la constitution effectuée en mai 2019 et qui entre en vigueur en 2020. Cette réforme constitutionnelle limite le mandant présidentiel à deux ans.
Au pouvoir depuis 15 ans et après 38 ans de règne de son père Gnassingbé Eyadéma, le président sortant est souvent accusé de violations de droits de l’homme par les organisations de la société civile. Des accusations récusées par ses partisans de M. Eyadéma qui invoquent les réformes économiques dont les impacts ont valu des classements élogieux au Togo ces dernières années. Tout comme, ils brandissent la situation sécuritaire dont jouit le pays dans une région du Sahel en proie à des attaques terroristes.
Economiste de formation, Faure Gnassingbé promet s’il est réélu de garantir la stabilité et la sécurité du pays pour accroitre davantage le développement économique du Togo.
Les Habitués…
A la tête de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre est en lice pour la troisième fois, après être arrivé deuxième en 2010 et 2015.
L’ex-bras droit de l’opposant togolais historique Gilchrist Olympio, s’est séparé de lui. Fabre lui reprocha d’avoir conclu un accord avec le pouvoir. Agé de 68 ans, il est présenté par ses partisans comme l’un des rares acteurs politiques à rester «constant» dans l’opposition.
Candidats à la présidentielle de 2015, Mohamed Tchassona Traoré, 60 ans, est arrivé en dernière position lors de ce scrutin, avec un score de 0,90%.
Le président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), a participé également à la coalition de l’opposition de 2017 avant d’appeler ses militants à participer aux élections législatives boycottées par ladite coalition.
Cet ancien membre de la Commission des droits de l’Homme dirige et ancien président de la chambre des notaires espère créer la surprise.
Les survivants de l’époque Eyadéma
Ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale togolaise sous le régime Gnassingbé Eyadéma-père, Agbeyomé Kodjo est une personnalité bien connue de la scène politique du pays.
Après deux décennies au cœur du pouvoir, en 2008, il bascule dans l’opposition avec sa formation le Mouvement patriotique pour la démocratie (MPDD). Investi sous la bannière de plusieurs partis, M. Kodjo, 66 ans, compte également sur l’appui de l’archevêque de Lomé Mgr Fanoko Kpodzro, promoteur des discussions qui ont conduit à sa désignation comme «candidat de l’opposition». Cet ancien Premier ministre a déjà participé à la présidentielle de 2010, en terminant à la quatrième place avec un score de moins de 1% des voix.
A côté, Aimé Tchabouré Gogué, 73 ans. Cet ancien ministre sous le régime de Gnassingbé Eyadéma et ancien député n’en est pas à sa première participation à une élection présidentielle. Economiste de formation, il est arrivé en troisième position lors de l’élection présidentielle de 2015 avec 4,03% des voix, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.
La formation politique de M. Gogué, Alliance pour la démocratie et le développement intégral (Addi), a pris part à plusieurs coalitions de l’opposition, y compris la «C14» (coalition regroupant 14 partis politiques), initiatrice des manifestations anti-gouvernementales en 2017.
Les nouveaux
Pharmacien de formation, Georges-William Assiongbon Kouessan (53 ans) en est à sa première participation à une élection présidentielle. Avec son parti «Santé du Peuple», créé en 2013, il a participé aux élections législatives de la même année sans remporter un seul siège. M. Kouessan se propose, s’il est élu, de faire un mandat transitoire de trois ans, mandat qui devrait lui permettre de mener le Togo vers une série de réformes.
Se présentant lui aussi pour la première fois, le professeur Komi Wolou (56 ans) se dit «être candidat pour l’emporter, pas pour faire de la figuration». Enseignant de droit et ancien doyen de la faculté de droit de l’Université de Lomé, le secrétaire général du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) fait partie des acteurs majeurs des débats sur les réformes constitutionnelles. Il a été ces dernières années le porte-parole de la coalition de l’opposition.
ON/mn
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