Ce faisant, l’organisation sous régionale « a notifié au Président de la République de Gambie sa décision de ne pas dépêcher une mission d’observateurs de la Cedeao dans le pays pour l’élection présidentielle », ajoute la même source.
Lors d’une mission d’information menée précédemment dans le pays pour la préparation de l’élection, la Cedeao avait dressé « un tableau inquiétant », faisant état « d’intimidations, de contrôle inacceptable des médias électroniques par le parti au pouvoir, d’absence de neutralité des institutions publiques et semi-publiques, d’une opposition et d’un corps électoral intimidés par la crainte de représailles ».
En dépit de nombreux contentieux liés aux élections dans de nombreux pays membres, la Cedeao s’est rarement prononcé de manière aussi ouverte et publique conte un régime, pour y dénoncer des conditions d’organisation d’un scrutin.
Pour la Cedeao, il s’agit d’être en phase avec les normes de son « protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance ».
Petit pays ouest africain enclavé dans le Sénégal, la Gambie est dirigé d’une main de fer par Yahya Jammeh (46 ans) un ancien lieutenant de l’armée, arrivé au pouvoir par coup d’état en 1994. Son régime est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’homme par différentes organisations internationales.
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