Le vote qui s’est déroulé sans incident majeur s’est terminé à 18 heures (locales et GMT) et les responsables des bureaux de vote sont tenus par la loi d’afficher les résultats devant ces mêmes bureaux immédiatement après dépouillement.
Aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, l’essentiel des premiers résultats sortis des urnes et diffusés bureau par bureau et en direct sur les radios et télévisions sénégalaises (privées et publiques confondues) placent en tête le candidat Macky Sall (51 ans), ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade (86 ans). M. Sall est aujourd’hui soutenu par l’ensemble des 12 autres candidats qui étaient en lice au premier tour.
Ces résultats sont communiqués par des correspondants ou des envoyés spéciaux de ces médias, de manière brute, sans aucun commentaire ni aucune interprétation, a pu constater Ouestafnews.
Dans les rares bureaux de vote où le candidat du pouvoir l’emporte, l’écart reste raisonnable voire minimal, alors que son adversaire le domine largement dans l’ensemble des bureaux où il (Sall) arrive en tête.
Avant l’élection, une farouche bataille portant sur la « légalité » de la candidature du président sortant avait opposé les partisans de Me Wade à ses adversaires. Ces derniers étaient soutenus par une large coalition de la société civile et affirmaient que Me Wade n’avait pas le droit de se présenter à un troisième mandat.
Toutefois, le Conseil constitutionnel avait validé la candidature du président sortant, plongeant le pays dans un climat de violence à la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Ces violences ont fait entre 6 et 15 morts, selon les sources.
Arrivé second lors du premier tour avec 26 % des voix, derrière Abdoulaye Wade arrivé en tête avec 35 %, Macky sall avait obtenu le soutien de l’essentiel de la classe politique sénégalaise ainsi que celui de diverses organisations de la société civile, toutes déterminées à fermer la page « Wade », assimilé par nombre de Sénégalais à « corruption », « népotisme » et « mal gouvernance».
Sans être convaincu des qualités de Macky Sall, d’ailleurs considéré comme un «fils » de Wade, beaucoup de Sénégalais s’étaient dits déterminés à en finir avec le régime de Wade pour montrer leur opposition à une « éternisation » au pouvoir ainsi que toute « monarchisation » de leur pays, que symboliserait un troisième mandat de Wade, également synonyme de régression démocratique.
Un peu plus de 5 millions d’électeurs étaient inscrits à ce scrutin sur population estimée à environ 12 millions de personnes.
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