Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé ce mercredi 8 septembre 2021, de suspendre la Guinée de toutes ses instances de décision, après le coup d’état qui a renversé le 5 septembre, le président Alpha Condé.
La CEDEAO « a décidé de suspendre la Guinée de toutes ses instances de décision et demande que cette décision soit respectée par l’Union africaine et les Nations Unies », précise le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso Alpha Barry, à l’issue d’un sommet extraordinaire par visioconférence, consacré à la situation socio-politique en Guinée, cité par l’Agence France-presse.
Elle a également « exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé » et « sa libération immédiate », ainsi que celle de toutes les personnes interpellées. L’institution sous régionale demande la mise en place d’un « processus » qui va permettre « d’arriver très rapidement un retour de l’ordre constitutionnel normal », souligne Alpha Barry.
Le 5 septembre, les éléments des forces spéciales de Guinée, menés par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont renversé le président Alpha Condé, dissout les institutions et suspendu la Constitution. Le lieutenant-colonel a également annonce qu’un « Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) » avait pris le pouvoir.
Le président guinéen, 83 ans, a été réélu en octobre dernier pour un troisième mandat de cinq ans à la suite d’une réforme constitutionnelle critiquée par l’opposition. Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans les violences liées au scrutin présidentiel.
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