Last Updated on 19/02/2009 by Ouestafnews
”Aujourd’hui, nous attendons que chaque pays membre fasse entrer dans son ordre juridique interne la réforme. Nous avons déjà cinq pays qui l’ont approuvé au niveau de leur parlement respectif et il reste encore (ces) trois pays”, a indiqué M. Dacoury-Tabley dans un entretien paru dans le quotidien ivoirien Le Temps.
”Nous espérons que d’ici la fin du premier trimestre 2009, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo vont en faire autant”, a dit Philippe Henry Dacoury-Tabley, rappelant que son arrivée à la BCEAO ”a coïncidé” avec la mise en œuvre des réformes de la Banque et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) décidées par les chefs d’Etat.
L’actuel patron de la BCEAO a été nommé à la tête de l’institution le 17 janvier 2008, en remplacement de Damo Justin Baro qui a assuré un intérim de deux ans à la suite du départ de Henry Konan Banny, appelé en 2005 pour servir de premier ministre de Côte d’Ivoire.
”Il revenait au nouveau gouverneur, la mise en œuvre de cette réforme de la Banque centrale et de l’UEMOA. Là aussi, j’ai mis sur pied un groupe de travail devant réfléchir aux moyens par lesquels elle pouvait être mise en œuvre sans heurt”, a fait savoir le gouverneur de la BCEAO.
Selon lui, la réforme met en place trois organes. ”Un organe de politiques, chargé de la définition de la politique monétaire, un conseil d’administration qui sera chargé de la gestion de la BCEAO en tant qu`entreprise. Enfin, un organe de contrôle ».
Ces trois organes étaient « jusque-là fondus en un seul, sous l’ancien régime, si je puis dire”, a-t-il encore expliqué.
Ceci « n’était pas efficace, à notre sens. Parce que, la politique monétaire est l`essence même de notre métier. Alors, on ne peut pas demander à ceux qui gèrent l’entreprise au quotidien, de définir la politique monétaire. Il était nécessaire que nous séparions ces trois fonctions, pour être au diapason des standards internationaux”, a soutenu le gouverneur de la BCEAO.
Au moment de sa prise de fonction officielle en mars 2008, le nouveau gouverneur s’était déjà engagé à faire de la mise en œuvre de ces réformes une de ses priorités.
”Les plus hautes autorités de l’union ont mis un accent particulier sur la mise en œuvre diligente de la réforme institutionnelle de l’UEMOA et de la BCEAO. Dores et déjà, je m’engage à prendre toutes les dispositions”, avait-il notamment affirmé lors sa prestation de serment.
La BCEAO sert d’institut d’émission monétaire pour les huit pays membres de l’UEMOA qui se partagent une monnaie commune, le franc CFA.
Outre les trois pays invités à « se hâter », les cinq autres membres sont le Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger et le Sénégal.
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