« Quand on étudie les institutions de régulation en Afrique de l’ouest, le Sénégal n’est pas encore un modèle, comparé à un pays comme le Bénin qui est un modèle achevé », a déclaré le Docteur Moustapha Samb, enseignant au Centre d’études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Selon M. Samb qui vient de sortir un livre sur la question de la régulation et des langues nationales, le Bénin constitue un des rares pays dont l’organe de régulation, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) créée en 1992 , échappe aux obstacles structurels et financiers.
« Le Sénégal a encore des pas et des efforts à faire, là bas (au Bénin) le personnel est permanent ici ce n’est pas le cas et les budgets sont largement insuffisants là où, le Sénégal donne 50 millions, le Bénin met un milliard », a-t-il remarqué avant de plaider pour une réelle « autonomie » du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), l’instance de régulation sénégalaise
Une des particularités de la Haac, contrairement aux organes de régulations de la sous région, c’est qu’elle participe aux nominations à la tête des médias publics en faisant des propositions à l’Etat béninois.
Selon l’ouvrage de Moustapha Samb consulté par Ouestafnews, beaucoup d’efforts restent à faire dans d’autres pays de la sous-région pour permettre aux organes de régulation de jouer pleinement leur rôle.
« Dans des pays comme le Nigeria, la Côte d’ivoire et le Sénégal, les instances de régulation demeurent en bonne partie proches de l’exécutif, même si leur rôle n’est pas purement consultatif », écrit-il.
Le Libéria et la Guinée-Bissau « accusent encore un retard puisque c’est un département du ministère de l’Information qui gère la régulation à la place d’une véritable instance indépendante ».
Cet ouvrage sort au moment où au Togo, les journalistes dénoncent depuis quelques semaines, le renforcement des pouvoirs de l’organe de régulation, également dénommé Haac comme au Bénin.
L’émergence des organes de régulations qui existent dans presque tous les pays d’Afrique occidentale est consécutive au pluralisme médiatique qui a découlé de l’ouverture démocratique des années 90.
Selon l’institut Panos Afrique de l’ouest leur mise en place, « procède de la volonté des Etats de se doter d’instruments démocratiques, justes et équitables, à même de garantir la liberté et l’indépendance de la presse, le droit à l’information, et la pluralité des média ».
Ces organes de régulations différent cependant de par leur mission et leur attributions. Si d’aucuns sont chargés uniquement de réguler l’audiovisuel, d’autres ont aussi un droit de regard sur le contenu de la presse écrite, c’est le cas de la Haac au Bénin.
A l’instar de Moustapha Samb, beaucoup d’observateurs relèvent le peu de marge de manœuvre et la léthargie de la plupart des ces instances , qui ne parviennent pas à mettre fin aux dérives et les manquements à l’éthique et à la déontologie constatés dans les médias.
La cérémonie de dédicace du livre de M. Samb portant sur « Médias, langues nationales et organes de régulation en Afrique de l’ouest », a été l’occasion de revenir sur ces dérives.
Ainsi un des doyens de la la Télévision nationale sénégalaise (Rts) Abdoulaye Ndiaye a déploré la tendance actuelle vers la « théâtralisation » de l’information, qui a cours dans les radios et télévisions privées sénégalaises.
Pour l’éditeur Saer Ndiaye, il est nécessaire qu’il y ait un « rapprochement entre les organes de régulation et les journalistes qui doivent comprendre le rôle d’une instance de régulation ».
Selon M. Samb qui vient de sortir un livre sur la question de la régulation et des langues nationales, le Bénin constitue un des rares pays dont l’organe de régulation, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) créée en 1992 , échappe aux obstacles structurels et financiers.
« Le Sénégal a encore des pas et des efforts à faire, là bas (au Bénin) le personnel est permanent ici ce n’est pas le cas et les budgets sont largement insuffisants là où, le Sénégal donne 50 millions, le Bénin met un milliard », a-t-il remarqué avant de plaider pour une réelle « autonomie » du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), l’instance de régulation sénégalaise
Une des particularités de la Haac, contrairement aux organes de régulations de la sous région, c’est qu’elle participe aux nominations à la tête des médias publics en faisant des propositions à l’Etat béninois.
Selon l’ouvrage de Moustapha Samb consulté par Ouestafnews, beaucoup d’efforts restent à faire dans d’autres pays de la sous-région pour permettre aux organes de régulation de jouer pleinement leur rôle.
« Dans des pays comme le Nigeria, la Côte d’ivoire et le Sénégal, les instances de régulation demeurent en bonne partie proches de l’exécutif, même si leur rôle n’est pas purement consultatif », écrit-il.
Le Libéria et la Guinée-Bissau « accusent encore un retard puisque c’est un département du ministère de l’Information qui gère la régulation à la place d’une véritable instance indépendante ».
Cet ouvrage sort au moment où au Togo, les journalistes dénoncent depuis quelques semaines, le renforcement des pouvoirs de l’organe de régulation, également dénommé Haac comme au Bénin.
L’émergence des organes de régulations qui existent dans presque tous les pays d’Afrique occidentale est consécutive au pluralisme médiatique qui a découlé de l’ouverture démocratique des années 90.
Selon l’institut Panos Afrique de l’ouest leur mise en place, « procède de la volonté des Etats de se doter d’instruments démocratiques, justes et équitables, à même de garantir la liberté et l’indépendance de la presse, le droit à l’information, et la pluralité des média ».
Ces organes de régulations différent cependant de par leur mission et leur attributions. Si d’aucuns sont chargés uniquement de réguler l’audiovisuel, d’autres ont aussi un droit de regard sur le contenu de la presse écrite, c’est le cas de la Haac au Bénin.
A l’instar de Moustapha Samb, beaucoup d’observateurs relèvent le peu de marge de manœuvre et la léthargie de la plupart des ces instances , qui ne parviennent pas à mettre fin aux dérives et les manquements à l’éthique et à la déontologie constatés dans les médias.
La cérémonie de dédicace du livre de M. Samb portant sur « Médias, langues nationales et organes de régulation en Afrique de l’ouest », a été l’occasion de revenir sur ces dérives.
Ainsi un des doyens de la la Télévision nationale sénégalaise (Rts) Abdoulaye Ndiaye a déploré la tendance actuelle vers la « théâtralisation » de l’information, qui a cours dans les radios et télévisions privées sénégalaises.
Pour l’éditeur Saer Ndiaye, il est nécessaire qu’il y ait un « rapprochement entre les organes de régulation et les journalistes qui doivent comprendre le rôle d’une instance de régulation ».
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