La mine de Samira se situe dans le sud-ouest nigérien, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
Son exploitation a commencé en 2004 et elle a, à elle seule, produit pour la Semafo 350.000 onces d’or (contre 355.000 pour la mine de Mana au Burkina Faso et 260.000 pour celle de Kiniero en Guinée), selon des chiffres fournis par la société minière elle-même.
D’après des recherches effectuées par Ouestafnews, la mine de Samira, d’où est sorti ce « millionième once », est détenue depuis 2009 à 80 % par la Semafo.
L’Etat nigérien détiendrait 20% des parts de la mine, exploitée par la société minière en vertu d’un contrat de concession octroyé par l’Etat nigérien.
Le 8 mars 2010, la Semafo a aussi annoncé la découverte de « deux nouvelles zones aurifères », toujours dans le Mont Samira.
« Le million d’onces d’or de Semafo a été produit pour un coût d’exploitation moyen de 386 dollars US l’once », affirme le communiqué du 22 mars de la société, date à laquelle le dollar s’échangeait autour de 480 FCFA.
Cette annonce est faite au moment où certains analystes prédisent que le prix de l’or, qui actuellement oscille en moyenne entre 1000 et 1100 dollars l’once, pourrait se situer dans les prochains mois aux alentours de 1.200 à 1.300 dollars l’once, avant de crever le plafond des 1.500 dollars l’once d’ici la fin de l’année.
C’est dans ce contexte que la Semafo a annoncé à la fin de l’année 2009 des ventes records, s’établissant à plus de 240 millions 788 mille dollars.
Toutes ces annonces interviennent à un moment où le Niger, fait face à une sérieuse menace de famine.
Selon des appels lancés par des organisations humanitaires, des centaines de milliers de personnes sont concernées par cette menace.
Pourtant le Niger regorge de richesses naturelles, dont l’uranium, exploitée par la française Areva depuis des décennies, dans des conditions souvent dénoncées par la société civile nigérienne.
En 2004 est apparu l’or et l’on évoque l’entrée imminente du pays dans la catégorie des producteurs de pétrole.
Mais ces richesses n’ont jamais bénéficié au peuple nigérien, dont le pays est, scandaleusement, toujours classé parmi « les plus pauvres du monde », après 50 ans d’indépendance.
Une nouvelle junte militaire, arrivée au pouvoir à la mi-février 2010 à la faveur d’un coup d’Etat contre l’ex- président Mamadou Tandja, a promis de revoir « tous les contrats miniers », dont on suspecte qu’ils n’ont servi qu’à enrichir des barons du régime déchu.
D’ailleurs certains observateurs de la scène politique nigérienne avaient lié l’entêtement de l’ex- président à rester au pouvoir (alors que son mandat avait expiré) au fort potentiel minier du pays ainsi que l’annonce de l’apparition de nouvelles ressources énergétiques.
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