Ce rapport qui porte sur la période 2008- 2010 a permis de constater « un début de convergence des différents taux d’intérêt des différents pays membres », alors qu’une note de conjoncture de la Banque, publiée en septembre, parlait de « disparité » et tablait sur l’accroissement des crédits intra-communautaires et l’influence croissante du marché financier régional pour avoir une réduction des taux d’intérêt.
Toujours selon le rapport Niamey (Niger), Cotonou (Bénin) et Bissau (Guinée Bissau) appliquent les taux les plus élevés avec respectivement 11,38%, 11,34% et 10,75% contre Dakar et Abidjan qui avec 7,30% et 7,35% disposent des taux les plus faibles.
Cette situation est causée par « un renchérissement du crédit bancaire (…) liée à la crise financière qui a contribué à accroitre les risques du marché (mais aussi) par l’accroissement des besoins de liquidités des entreprises dans le contexte de baisse des recettes d’exportations consécutive à la crise », indique la Banque centrale.
Cette tendance haussière des taux d’intérêt, a lieu alors que les experts soulignent la faible implication des banques dans le financement de l’économie sous régionale. Ces banques contribuent pour moins de 20 % au financement de l’activité économique, contre des taux supérieurs à 70 % dans des pays tels que la Tunisie, le Cap Vert, le Maroc ou l’Ile Maurice, selon des chiffres fournis par la Banque centrale lors d’un colloque tenu à Dakar en août 2010.
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