Last Updated on 23/05/2013 by Ouestafnews
A Arlit (nord du Niger) le groupe a attaqué un site d’extraction d’uranium exploité par l’entreprise française Areva. Presqu’au même moment, une école militaire à Agadez, toujours dans le nord du Niger, a aussi subi une attaque à la voiture piégée.
Le bilan sans doute provisoire, fourni par les autorités nigériennes, fait état d’un total de 20 morts dont 19 à Agadez, principalement des militaires nigériens.
«Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a déclaré un porte-parole du Mujao cité par l’Agence France presse (AFP)
Le Niger qui figure parmi les pays africains ouest africains ayant envoyé des soldats sur le terrain malien, est le premier à subir les représailles des groupes armés.
Ces derniers développements ne constituent pas une surprise, du moins pour les spécialistes qui suivent de près la question.
Un rapport publié par l’Institut international d’études de sécurité (ISS) ce mois-ci mettait déjà en garde contre ce risque.
« Désormais, sur le champ de bataille de la région sahélo-saharienne, les pays contributeurs de troupes ou soutenant l’intervention militaire (au Mali) s’exposent à des menaces de différentes natures », souligne une note introductive de ce texte intitulé Rapport sur la paix et la sécurité dans l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest).
Selon ce texte, la tournure actuelle des événements au Mali, marquée par la mise en place de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, et les préparatifs en vue d’une mission des Nations Unies, induisent de nouvelles dynamiques sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au-delà.
Grand voisin du Niger et lui est aussi contributeur de troupes au Mali, le Nigeria est aussi au cœur de l’actualité du fait l’offensive militaire menée depuis le 15 mai 2013 contre le groupe armé Boko Haram qui contrôle plusieurs localités dans les états de Yobe, de l’Adamawa et de Borno, situés dans le nord du pays.
Depuis 2009 date du début du soulèvement de Boko Haram, l’ONG de défense des droits de l’homme Human Right Watch dresse un bilan de 3600 morts, du fait des attentats mais aussi de la forte riposte des forces militaires nigérianes.
Mis à part l’arrestation d’une centaine de personnes, les forces nigérianes n’ont pas encore publié un réel bilan, et ce après huit jours de combat.
Au-delà de la violence des groupes terroristes qui ont investi sa partie sahélo-sahélienne, l’Afrique de l’ouest doit aussi faire face à d’autres fléaux comme le narcotrafic ou encore la piraterie maritime.
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