Sénégal, ces chiffres qui inquiètent

Parmi les baisses les plus notables, figurent le niveau du trafic au Port autonome de Dakar où les débarquements ont chuté en avril 2012 de 39,5 %, par rapport au moins précédent (mars 2012) et de 12,8 % par rapport à la même période de l’année précédente (avril 2011), selon le dernier document sur les « repères statistiques », publié par l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et consulté par Ouestafnews.

Quant au niveau des embarquements, ils sont encore plus inquiétants avec, en avril 2012, une baisse respectivement de 36,1 % comparé au mois précédent et de 74,9 % comparé à l’année précédente.

L’ANSD ne commente pas trop ses chiffres fournis de manière brute, mais selon le desk économique d’Ouestafnews, ces fortes baisse dans l’activité portuaire pourraient se justifier par le début de « normalisation » en Côte d’Ivoire, pays ouest africain dont le port est en compétition avec celui de Dakar sur certains marchés, et les derniers développements au Mali, pays enclavé qui utilise le port de Dakar pour une partie de ses échanges internationaux.

A l’aéroport de Dakar, les chiffres ne sont guère plus encourageants : les entrées ont chuté de 29,2 % en avril 2012 par rapport au mois précédent et de 9 % par rapport à l’année précédente.

Ces baisses ne sont pas sans incidence dans le secteur des services où les activités ont chuté de 24 % entre avril 2011 et avril 2012 dans le secteur des hôtels bars restaurants et de 12 % dans le domaine des transports sur la même période.

Sur un autre plan, les échanges extérieurs du Sénégal connaissent une « augmentation du déficit commercial », selon l’ANSD qui indique dans son document que d’avril 2011 à avril 2012 les exportations ont baissé de 18 % alors que les importations ont baissé de 0,1%.

Tout ceci s’accompagne d’une « production brute » d’électricité en baisse de 6 %, comparé au mois de mars 2012. Une baisse qui pourrait justifier la reprise des coupures d’électricité notée depuis quelques semaines dans la capitale sénégalaise alors que le gouvernement vient d’annoncer une prochaine hausse des prix dans ce secteur névralgique avant la fin de l’année, apparemment sur injonction du Fonds monétaire international.