L’alerte datée du 12 décembre 2011, et dont Ouestafnews a obtenu copie, rappelle aux citoyens américains que l’ambassade a déjà demandé aux officiels américains de surseoir à tout déplacement « non-essentiel » vers le Sénégal dans la période allant du 16 janvier au 2 mars 2012.
Dans la même note, il est indiqué que les citoyens américains résidant au Sénégal doivent vérifier qu’ils ont leur passeport et ceux des membres de leurs familles en règle, pour parer tout éventualité.
Ce genre d’alerte est souvent émis par le département d’Etat à destination des citoyens, américains, mais dans la plupart des cas, il s’agit dans des pays où sévissent des conflits ouverts ou dans des pays ou des groupes hostiles aux Etats-Unis menacent les intérêts ou les ressortissants américains.
Dans son alerte, le Département d’Etat rappelle les manifestations « particulièrement violentes » qui ont eu lieu le 23 juin 2011 à Dakar et dans d’autres parties du Sénégal, lorsque des citoyens opposés à une énième réforme constitutionnelle sont descendus en mase dans les rues, poussant le président Abdoulaye Wade et son gouvernement à retirer leur proposition déjà en discussion par l’assemblée nationale où son parti est majoritaire.
Depuis, le climat politique demeure tendu avec comme principal sujet de controverse la recevabilité ou non de la candidature de l’actuel président abdoulaye Wade. Une controverse qui oppose d’un côté les partisans du pouvoir en place et de l’autre l’opposition soutenue par une forte coalition de la société civile.
Depuis sa victoire contestée par l’opposition en 2007, le président Wade n’a plus rencontré aucun des leaders issus de l’opposition dite « significative » qui avait refusé de reconnaître sa victoire. Son désir de se représenter pour un troisième mandat a fini par exacerber les tensions entre les deux camps.
Le Sénégal, jusqu’à récemment réputé « modèle démocratique » en Afrique de l’ouest est en train de perdre cette image depuis l’arrivée d’Abdoulaye Wade au pouvoir, au profit des nouvelles démocraties de la sous région, dont notamment le Mali, le Ghana et le Cap Vert, des pays où élections pacifiques et alternances par les urnes sont devenues la norme.
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