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Sénégal : un journal suspendu, son directeur de publication écope de 3 ans de prison

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El Malick Seck avait publié, à la mi-août, un article impliquant le président Abdoulaye Wade et son fils Karim dans « le blanchiment d’une » somme d’argent volée dans des agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) en Côte d’Ivoire.
M. Seck était poursuivi pour cinq chefs d’inculpation : « diffusion de fausses nouvelles », « injures publiques », « actes et manœuvres de nature à troubler l’ordre public et créer des troubles politiques graves », « recel de documents administratifs » et « offenses au chef de l’Etat ».
Cette dernière charge n’a pas été retenue par le tribunal, selon la presse sénégalaise.
Le procureur avait requis 5 ans de prison ferme contre le prévenu qui, selon lui, ”n’a apporté aucune matérialité de preuve” de ses informations.
La condamnation du directeur de publication de ce journal, qui a commencé à paraitre en juin dernier, intervient dans un contexte marqué par des relations tendues entre la presse et les autorités sénégalaises depuis le passage à tabac de deux journalistes par la police, en juin.
D’ailleurs le limogeage du ministre des Transports aériens et de l’Artisanat, Farba Senghor, est à mettre en relation avec cette crise.
M. Senghor est cité comme étant le « commanditaire » de l’attaque contre deux quotidiens privés « l’As » et « 24 heures chrono », tous engagés dans le combat pour la justice pour les journalistes tabassés par la police.
Les auteurs de cette attaque, une bande de douze « gros bras », dont deux gardes du corps du ministre limogé, ont été condamnés le 11 septembre par un tribunal de Dakar à des peines allant de 5 à 6 ans de prison ferme.
Tout en se « félicitant » de ce verdict, les journalistes sénégalais continuent de réclamer la comparution du « commanditaire ».
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui admet que de « fortes présomptions » pèsent sur son « ex-protégé » a promis que M. Senghor sera traduit devant une Haute Cour de Justice, juridiction spéciale seule habilitée à juger les ministres, selon le gouvernement.

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