La police nationale sénégalaise a annoncé avoir interpellé une femme de nationalité étrangère, soupçonnée d’être au cœur d’un réseau de traite de personnes dans le village de Mouran (Kédougou, Sud-Est du pays).
Dans un communiqué daté du 24 avril 2025 et consulté par Ouestaf News, la police souligne que l’opération a été menée par l’antenne locale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT).
La suspecte, arrêtée à son domicile, a reconnu avoir « acheté » chacune des filles pour 500.000 francs CFA à un compatriote, avant d’organiser leur venue au Sénégal avec l’aide d’un autre complice, selon la police. Un autre complice a aidé la mise en cause « dans la confection de faux documents (cartes nationales d’identités et carnets de vaccination) » pour permettre aux victimes de passer la frontière sénégalaise, indique les forces de police.
Selon la même source, cette arrestation fait suite à un « renseignement opérationnel faisant état de l’arrivée (…) de quatre jeunes filles convoyées depuis un pays voisin », fourni à la police sénégalaise.
La police nationale explique qu’une fois sur place, les victimes, âgées d’une vingtaine d’années, ont été forcées à se livrer à la prostitution. Elles ont également affirmé aux enquêteurs devoir verser une part quotidienne de leurs gains à leur « recruteuse », jusqu’à remboursement de la somme de 1.500.000 francs CFA « en guise du remboursement des frais qu’elle aurait engagés pour leurs venues au Sénégal ».
A la suite de l’enquête, la mise en cause a été déférée devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kédougou. Elle devra répondre de faits graves : association de malfaiteurs, complicité de faux, proxénétisme et traite de personnes.
Quant aux quatre jeunes filles, elles ont été placées sous la protection d’une ONG pour une prise en charge psychosociale, informe la police.
Voulez-vous réagir à cet article ou nous signaler une erreur ? Envoyez-nous un message à info(at)ouestaf.com.