Par Ouestafnews
« Le premier levier à leur portée (des gouvernements africains) est la réduction de leur consommation en faisant des économies », affirme Dembélé, dans un entretien paru dans « Le Confidentiel Africain », publication bimensuelle basée à Paris – distribué par abonnement ou sur son site internet- dans son numéro daté du 1er avril.
Ces déclarations sont faites alors que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso des populations se disant « affamées » se sont soulevées pour protester « contre la vie chère », entraînant partout une vive répression de la part des autorités.
Les gouvernements affirment pour la plupart que la hausse de la "facture pétrolière » et d’autres facteurs exogènes sont en grande partie à l’origine de la hausse des prix constatée un peu partout dans la sous-région. Certains d’entre eux n’ont pas hésité non plus à accuser des « opposants » d’être à l’origine des troubles.
Toutefois l’économiste laisse clairement apparaître que la responsabilité de ces troubles incombe d’abord aux gouvernants.
« Réduire la taille des gouvernements (…) entraînerait une réduction du parc automobile et la consommation de gasoil et d’essence au niveau gouvernemental», explique Dembélé, par ailleurs chercheur et membre du Forum Africain des Alternatives.
Il suggère aussi aux dirigeants des pays africains non-producteurs de pétrole de se rapprocher des pays du « sud » producteurs de pétrole comme le Vénézuela, le Nigeria et l’Iran en comptant sur leur « solidarité", mais il reste convaincu que les changements commencent d’abord par l’intérieur.
« Si les gouvernements africains ne changent pas de manière durable la façon dont ils gèrent leurs économies, les émeutes vont recommencer et même s’étendre à d’autres pays », affirme Moussa Dembélé qui préconise « à court terme de suspendre les taxes sur les denrées de première nécessité et un contrôle rigoureux des prix » pour mettre fins aux manifestations à Abidjan, Dakar, Douala, Bobo Dioulasso, etc.. .
Devraient suivre, « à moyen terme », des mesures pour encourager une consommation accrue des produits locaux, un soutien des Etats aux revenus les plus faibles et une protection des marchés nationaux.
Enfin « dans le long terme, il faut carrément s’orienter vers des politiques de souveraineté alimentaire, comme les associations de producteurs », affirme-t-il.
Tout cela est possible si les gouvernements travaillent « collectivement », plaide Demba Moussa Dembélé qui conclut en disant qu’il « faut donc des gouvernements qui sachent dire non aux injonctions du FMI et de la BM ».
Rien qu’en Afrique de l’Ouest et durant ces deux derniers mois, les manifestations contre la vie chère, durement réprimées par les forces de l’ordre, ont conduit à l’arrestation d’au moins 24 personnes au Sénégal le 30 mars, l’arrestation plus de 180 personnes au Burkina Faso fin février, la mort d’au moins une personne à Abidjan le 1er avril, alors que plusieurs autres ont été blessées.
Ces déclarations sont faites alors que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso des populations se disant « affamées » se sont soulevées pour protester « contre la vie chère », entraînant partout une vive répression de la part des autorités.
Les gouvernements affirment pour la plupart que la hausse de la "facture pétrolière » et d’autres facteurs exogènes sont en grande partie à l’origine de la hausse des prix constatée un peu partout dans la sous-région. Certains d’entre eux n’ont pas hésité non plus à accuser des « opposants » d’être à l’origine des troubles.
Toutefois l’économiste laisse clairement apparaître que la responsabilité de ces troubles incombe d’abord aux gouvernants.
« Réduire la taille des gouvernements (…) entraînerait une réduction du parc automobile et la consommation de gasoil et d’essence au niveau gouvernemental», explique Dembélé, par ailleurs chercheur et membre du Forum Africain des Alternatives.
Il suggère aussi aux dirigeants des pays africains non-producteurs de pétrole de se rapprocher des pays du « sud » producteurs de pétrole comme le Vénézuela, le Nigeria et l’Iran en comptant sur leur « solidarité", mais il reste convaincu que les changements commencent d’abord par l’intérieur.
« Si les gouvernements africains ne changent pas de manière durable la façon dont ils gèrent leurs économies, les émeutes vont recommencer et même s’étendre à d’autres pays », affirme Moussa Dembélé qui préconise « à court terme de suspendre les taxes sur les denrées de première nécessité et un contrôle rigoureux des prix » pour mettre fins aux manifestations à Abidjan, Dakar, Douala, Bobo Dioulasso, etc.. .
Devraient suivre, « à moyen terme », des mesures pour encourager une consommation accrue des produits locaux, un soutien des Etats aux revenus les plus faibles et une protection des marchés nationaux.
Enfin « dans le long terme, il faut carrément s’orienter vers des politiques de souveraineté alimentaire, comme les associations de producteurs », affirme-t-il.
Tout cela est possible si les gouvernements travaillent « collectivement », plaide Demba Moussa Dembélé qui conclut en disant qu’il « faut donc des gouvernements qui sachent dire non aux injonctions du FMI et de la BM ».
Rien qu’en Afrique de l’Ouest et durant ces deux derniers mois, les manifestations contre la vie chère, durement réprimées par les forces de l’ordre, ont conduit à l’arrestation d’au moins 24 personnes au Sénégal le 30 mars, l’arrestation plus de 180 personnes au Burkina Faso fin février, la mort d’au moins une personne à Abidjan le 1er avril, alors que plusieurs autres ont été blessées.
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