– Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
– Madame le Premier Ministre,
– Madame la Présidente du Conseil économique, social et environnemental,
– Mesdames, Messieurs les Ministres,
– Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
– Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement,
– Monsieur le Vice-Président de la Banque Mondiale,
– Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique,
– Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD,
– Mesdames, Messieurs les représentants des Institutions régionales et internationales,
– Mesdames, Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
– Mesdames, Messieurs les représentants du secteur privé,
– Mesdames, Messieurs,
Le Sénégal se réjouit de vous accueillir à l’occasion de ce premier Sommet sur le financement des projets d’infrastructures de l’Afrique.A tous et à toutes je souhaite la bienvenue et un agréable séjour parmi nous.
Je salue en particulier la présence des Présidents Ibrahim Boubacar KEITA du Mali, Gooluck Ebele Jonathan du Nigéria et Thomas Yayi BONI du Benin, qui nous honorent de leur présence malgré un calendrier que je sais chargé, à quelques jours du sommet de l’Union Africaine à Malabo.
Nous avons parcouru du chemin depuis le lancement en Juillet 2001du Nouveau Partenariat pour le Développementde l’Afrique, une vision africaine du futur africain, pourl’émergence du Continentpar la réalisation de projets structurants.
L’Afrique a enregistré ces dernières années des progrès significatifs, par une croissance accélérée, dans un contexte international pourtant difficile.
La gouvernance s’est améliorée grâce à des Institutions plus fortes et l’avènement d’un leadership de plus en plus guidé par l’obligation de résultat.
Mais des défis majeurs subsistent. Il nous faut davantage combattre les inégalités sociales, promouvoir l’emploi, améliorer la qualité de la gouvernance et accélérer l’intégration par l’économie et les infrastructures d’interconnexion. C’est toute la finalité du NEPAD.
Ce Sommet traduit la volonté de l’Union Africaine, à travers leComité d’Orientation des Chefs d’Etat et de Gouvernementdu NEPAD, de passer à la mise en œuvre par la mobilisation des ressources pour le financement de nos projets.
Je voudrais à cet égard rendre un hommage appuyé au Président Zacob Zuma, qui s’investit beaucoup dans la réalisation du PIDA, en sa qualité de coordonnateur de l’Initiative Présidentielle pour la promotion des Infrastructures.
Je salue la contribution de la Commission de l’Union Africaine, de l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD à la préparation de ce Sommet ; de même que l’engagement à nos côtés de nos partenaires, notamment la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
Je me réjouis également de la participation des partenaires bilatéraux et du secteur privé africain et international.
Nous avons identifié nos besoins dans le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), pour 368 milliards de dollars sur la période 2012-2040, avec un volet prioritaire de 51 projets et programmes, pour un coût de 68 milliards de dollars pour la séquence 2012-2020.
Et à ce jour, nous avons sélectionné 16 projetsselon un travail rigoureux d’experts, coordonné par l’Agence du NEPAD et grâce à l’appui de la BAD.
Ces projets ont été sélectionnés suivant des critères de rentabilité, de niveau d’avancement des études, et d’équilibre régional et sectoriel, en vue de garantir leur succès. Ils seront présentés au cours du Sommet. D’autres projets suivront.
Nos objectifs sont ambitieux, et il le faut pour rattraper notre retard. Mais ils sont parfaitement réalisables, surtout que nous comptons d’abord sur nos propres efforts, par la mobilisation des ressources domestiques.
Nous voulons, en effet, rompre avec les modèles de financement classiques pour atténuer la dépendance du continent à l’égard de l’extérieur, compte tenu surtout du reflux de l’aide publique au développement et de la volatilité des marchés de capitaux.
Du reste, l’expérience montre que la part des budgets nationaux consacrée à l’investissement est en progression constante, à la faveur des réformes menées par les administrations fiscales et de l’apport de la diaspora africaine.
En même temps, nos pays s’ouvrent davantage aux mécanismes de financement novateurs,y compris le partenariat public-privé et d’autres sources alternatives de financement.
Il nous faut, en outre, œuvrer à la réalisation duFonds Africa 50 de la Banque Africaine de Développement destiné à mobiliser plus de 100 milliards de dollars en appui aux projets d’infrastructures en Afrique.
Je pense que compte tenu de son expertise avérée dans ce domaine, nous pourrions confier à la BAD, en rapport avec l’Agence du NEPAD, l’exécution des études de faisabilité et la mobilisation des ressources pour le financement des projets.
Le message que nous voulons lancer ici est clair : l’Afrique a certes des besoins urgents et énormes, mais par ses ressources et son potentiel, elle se veut désormais non comme un réceptacle de l’aide, mais comme un pôle d’opportunités, d’investissement et de partenariat.
Par la combinaison de toutes les sources de financement, nous voulons répondre à un seul impératif : gagner du temps, aller plus vite et faire des résultats.
Cela veut dire qu’il faut agir à tous les niveaux de planification, de conception et d’exécution, pourlever les contraintes à la réalisation de nos objectifs.
Voilà, chers collègues, Mesdames et Messieurs, les quelques remarques introductives que je voulais soumettre à votre considération pour lancer nos travaux,en souhaitant plein succès à notre Sommet.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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