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Soupçonné de pratiques discriminatoires, un hôtel de Ouagadougou plaide une « mauvaise organisation»

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Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2009, plusieurs journalistes venus participer à un séminaire et dont certains sont arrivés à l’hôtel à une heure très tardive, ont été transférés vers un autre hôtel de la capitale alors que leurs réservations avaient été confirmées par les organisateurs et par le Chef de réception de l’hôtel depuis des semaines.
Un journaliste d’Ouestafnews était présent parmi le groupe et a refusé d’être transféré. Ce dernier a constaté qu’au moins une personne de race blanche a été admise cette même nuit à l’hôtel, au moment où l’on demandait au groupe composé d’Africains d’accepter d’être logés ailleurs.
Interrogé par Ouestafnews, Auguste Traoré, Chef de Réception à Azalai indépendance, a catégoriquement nié qu’il s’agisse de pratiques discriminatoires.
Pourtant la cliente concernée, a elle-même affirmé publiquement aux réceptionnistes de service qu’elle n’était « pas réservée ».
Les réceptionnistes ont également sans gêne ignoré la règle du « premier arrivé, premier servi » dans le cas de cette cliente qui a dormi à Azalai Hotel indépendance au moment où le groupe de clients africains se voyaient proposer le « transfert » comme seule et unique alternative.
« Nous n’avons pas logé de client (sic) non réservés ce jour là (nuit du 09 /11/2009). Tous les clients qui ont été logés étaient tous réservés », a déclaré M. Traoré dans un courriel adressé à la rédaction d’Ouestafnews qui l’a interrogé sur ces désagréments.
Pourtant dans le groupe de séminaristes, y compris chez les Européens, beaucoup se sont offusqués du traitement réservé aux journalistes africains ce jour là par l’établissement.
« Cette situation résulte uniquement d’une mauvaise organisation », s’est défendu le responsable du réceptif hôtelier en réponse aux questions d’Ouestafnews .
« Nous n’avons eu de préférences pour aucun de nos clients encore moins basées sur la couleur de la peau », a-t-il ajouté précisant qu’il est « totalement inadmissible que nous soyons accusés de discrimination ».
Ces explications étaient accompagnées de longues et plates excuses, alors que les participants ont déjà quitté Ouagadougou avec dans les bagages un sentiment de malaise, face à des pratiques que l’on croyait révolues.
Ces incidents surviennent alors qu’à Ouagadougou, les plus hautes autorités affichent très ouvertement leur grande volonté de faire du Burkina Faso « un pays de services ».

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