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Soutien aux expulsés à Abidjan : Amnesty dénonce l’inaction du gouvernement

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Ouestafnews – Des milliers de familles en Côte d’Ivoire attendent toujours des mesures de soutien après avoir été expulsées de force de leurs quartiers à Abidjan. Amnesty International dénonce l’inaction de l’Etat.

Amnesty International a vivement dénoncé le manque de soutien du gouvernement ivoirien envers les familles expulsées dans certains quartiers d’Abidjan après les opérations de déguerpissements. Dans un communiqué en date du 14 août 2024 et lu par Ouestaf News, l’organisation de défense des droits humains s’insurge aussi contre la manière dont ces expulsions ont été menées, qualifiant ces actions de « violations des droits humains ».

En mars 2024, le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly avait annoncé des mesures de soutien pour les familles expulsées, incluant des indemnisations et des solutions de relogement.

Cependant, près de cinq mois plus tard, ces promesses n’ont toujours pas été tenues, selon Amnesty International. L’organisation indique que la plupart des familles touchées n’ont reçu aucune aide et continuent de vivre dans des conditions précaires, sans savoir si elles seront un jour indemnisées ou relogées.

Les autorités ivoiriennes avaient justifié ces expulsions par les risques d’inondation dans les zones concernées. Selon un communiqué officiel rendu public le 26 février 2024 par le district autonome d’Abidjan, ces quartiers ont été démolis dans le cadre d’un plan de démolition de 176 sites à risque.

« Quelles que soient les raisons invoquées pour justifier ces destructions, les autorités ont clairement manqué à leurs obligations en matière de droits humains », a indiqué le directeur exécutif d’Amnesty International Côte d’Ivoire, Hervey Delmas Kokou.

Selon l’organisation internationale, les opérations de démolition ont été menées sans notification préalable adéquate et, dans certains cas, avec violence. Amnesty indique que de nombreux résidents n’ont reçu aucun préavis ou notification avant que leurs maisons ne soient détruites.

Ces expulsions, d’après la publication d’Amnesty, ont non seulement laissé des milliers de familles sans abri, mais ont également privé de nombreux enfants d’accès à l’éducation en raison de la destruction de leurs écoles. Hervey Delmas Kokou rapelle que tous les résidents doivent être protégés contre ces expulsions forcées.

La directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Samira Daoud demande « aux autorités de mettre immédiatement un terme aux expulsions forcées à Abidjan ». Elle soutient que les personnes dont les droits ont été violés doivent « avoir accès à la justice et à des voies de recours effectives ».

Amnesty International insiste également sur la nécessité d’une enquête sur les allégations de recours excessif à la force lors de ces opérations. La situation reste critique pour des milliers de familles ivoiriennes, qui continuent d’attendre des réponses et un soutien.

HD/fd

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