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Tchad-Soudan: les accords de Dakar, rien que du ‘déjà-vu’ selon Blaise Compaoré

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Par Ouestafnews

"Cet accord vient s’ajouter à d’autres que nous avons déjà vus à Syrte comme à Tripoli (Libye), mentionnant toujours la nécessité d’avoir un Groupe de contact, d’avoir une force sûre d’observation sur le terrain, mais nous avons vu la difficulté de mettre en œuvre ces instruments" , a notamment déclaré le président du Faso dans une interview aux médias publics de son pays, repris sur le site de la présidence du Faso visité par Ouestafnews.
La première difficulté, pour rendre effectif les termes de cet accord, c’est "l’immensité du Darfour", la province soudanaise où se joue une partie du conflit opposant le régime de Khartoum à celui de Ndjamena par groupes rebelles interposés.
La deuxième difficulté relevée par le président du Faso serait quant à elle liée à "la complexité du conflit qui n’est pas seulement un conflit d’Etat à Etat".
Salué par la diplomatie sénégalaise comme une grande percée diplomatique et un succès pour le président Abdoulaye Wade, cet accord, le 6ème entre les deux chefs d’Etats belligérants, a déjà été fragilisé dès sa signature par une partie de l’opposition armée tchadienne.
Cette opposition estime, comme le fait Blaise Compaoré, que ni le Soudan, ni le Tchad ne peuvent arriver à une paix définitive avant d’avoir réglé leurs conflits internes.
Le président soudanais Omar-El-Béchir a d’ailleurs été le premier à minimiser la portée réel de l’accord, d’abord en exprimant publiquement sa conviction qu’il ne serait qu’un énième accord, qui ne servirait à rien ; et ensuite en se montrant très réticent à participer aux pourparlers de la capitale sénégalaise, en dépit de la présence du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, du président sortant de la commission de l’Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré ainsi que d’autres personnalités dont le chef de l’Etat gabonais El hadji Omar Bongo.
D’ailleurs il a fallu de fortes pressions pour que le président soudanais accepte finalement de répondre à l’invitation du président sénégalais et parapher le document conclu à Dakar
L’accord de Dakar, a été signé tard dans la soirée du jeudi 13 mars, en marge des travaux du 11ème sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), sommet auquel a pris part le président Burkinabé.
Depuis plusieurs années, les gouvernements du Tchad et du Soudan, deux pays voisins qui font face à des rébellions internes dans leurs pays respectifs, s’accusent mutuellement d’ingérence dans leurs affaires intérieures. Chacun des deux Etats soutient des groupes armés contre l’autre.


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