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terrorisme : alerte en Afrique de l’ouest après l’élimination de Ben Laden

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En Afrique de l’ouest plusieurs analystes avaient déjà exprimé de l’inquiétude, dès l’annonce de la disparition du patron d’Al Qaida et présumé cerveau des attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-unis, en raison de l’implantation dans le Sahel d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest ( Cedeao) a ainsi convoqué à compter de ce lundi 9 mai 2011 une réunion d’experts pour un réexamen de son projet de lutte contre le terrorisme, selon un communiqué parvenu à Ouestafnews qui précise qu’une position commune sous régionale sera adoptée à l’issue des travaux prévus pour deux jours.

Ces experts « vont se pencher l’évaluation des menaces et les réponses à apporter au terrorisme en Afrique de l’ouest, les progrès réalisés et les défis qui s’opposent à la mise en œuvre de la stratégie globale de lutte contre le terrorisme », annonce le texte qui précise qu’au terme de la réunion, une position commune sous-régionale sera adoptée.

Les principaux objectifs visés sont l’équipement des Etats membres afin de les permettre de mener des actions rapides et efficaces en cas d’actes terroristes, démanteler les réseaux et les groupes, couper leur source de financement et amener devant la justice les leaders et leurs adeptes.

La menace terroriste est une grande source de préoccupation dans la sous région, désormais renforcée par la mort d’Oussama Ben Laden. Certains analystes craignent une radicalisation et une recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel à travers Aqmi, la filiale d’Al Qaïda dans la région déjà responsable de plusieurs attentats meurtriers et d’enlèvements.

« À présent, la confrontation devient plus directe» , affirmait le nouveau ministre malien des Affaires étrangères Soumeylou Boubeye Maïga, dont le pays en compagnie du Niger, de la Mauritanie et de l’Algérie constituent les principaux terrains où Aqmi mènent ces opérations.

« Au-delà de la survivance du mouvement, les inquiétudes portent maintenant sur le lieu et l’ampleur de la vengeance presque certaine d’Al Qaïda », pronostiquait un éditorial du quotidien national sénégalais Le Soleil (pro-gouvernemental) dès l’annonce du décès d’Oussama Ben Laden. De son côté, l’Observateur Paalga du Burkina Faso (privé) s’interrogeait si « Ben Laden tué, la pieuvre en est-elle pour autant morte ? »

Selon la chaine de radio publique française (RFI), le gouvernement français a décidé de déployer des policiers dans plusieurs aéroports étrangers, et notamment en Afrique par crainte de « représailles » des mouvements islamistes.

La France avait déjà déployé un important dispositif militaire au Niger au lendemain de l’enlèvement de ses ressortissants dans ce pays à la mi-septembre 2010.


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