Les Etats-unis « saluent la décision » de ces Etats qui par cette réunion veulent « collectivement faire face à la menace terroriste», affirme un communiqué du département d’Etat parvenu à Ouestafnews.
Depuis plusieurs années, les Etats-unis surveillent étroitement ce qui se passe dans la bande saharo-sahélienne, pour des questions de sécurité, mais aussi pour des questions geo-stratégiques..
La réunion d’Alger est consécutive à une série d’incidents, notamment des prises d’otages, qui ont fini par jeter le froid dans les relations entre le Mali d’une part et l’Algérie et la Mauritanie de l’autre.
Ces deux derniers pays reprochent aux autorités de Bamako d’être "trop" conciliants avec les islamistes radicaux, à l’origine des enlèvements dans les pays du Sahel.
« La région connaît ces dernières années une ébullition sur le front sécuritaire en raison de la recrudescence des actes terroristes et la montée en puissance des réseaux de narcotrafiquants », affirme le site d’information algérien algérie-dz pour expliquer les raisons de la tenue du sommet.
Mais, cette situation, « constitue un prétexte pour l’ingérence des grandes puissances dans ce vaste corridor », explique la même source rappelant que l’Union européenne aussi suit de près ce qui s’y passe.
Pour le site algérien, « l’odeur des intérêts est manifeste pour ces pays riches en ressources minières (et) les pays puissants tentent leur intrusion à tout prix ».
Depuis la transformation, du Groupe Salafiste pour la Prédication et le combat (GSPC, groupe islamiste radical algérien) en Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), avec une volonté d’étendre ses opérations à tous les pays de la région, la sécurité est devenue une équation pour la plupart des pays du Sahel.
Avant même la rencontre d’Alger, les analystes ont observé un intense chassé croisé diplomatique dans la région.
Ainsi le ministre sénégalais des forces armées, Abdoulaye Baldé, a été reçu en audience à Nouakchott par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, selon l’Agence mauritanienne d’information (Ami, officielle) qui précise que le ministre était accompagné du lieutenant de vaisseau Farba Sarr, Directeur de la documentation et de la sécurité extérieure.
Le ministre sénégalais avait, à sa sortie d’audience, indiqué avoir évioqué avec le chef d’Etat mauritanien des questiuons « liées à la défense nationale ainsi que de la gestion de la frontière commune et de tous les fléaux pouvant graviter autour de cette frontière ».
Par le passé, des suspects mauritaniens recherchés pour des actes terroristes, ont été arrêtés au Sénégal avant d’être extradés chez eux par les autorités sénégalaises.
Au moment où la délégation sénégalaise séjournait à Nouakchott, un émissaire Mauritanien, Sy Adama, secrétaire général de la présidence, porteur d’un message du président Ould Abdel Aziz séjournait à Ouagadougou pour évoquer avec le président Blaise Compaoré les mêmes questions de sécurité, selon les médias burkinabés et mauritaniens.
La question des otages occidentaux encore entre les mains d’Al Qaida au Maghreb islamique était ici aussi au centre des entretiens, rapporent les mêmes sources.
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