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Togo : « qu’ils répriment ou pas, nous allons manifester », dit Zeus Adjavon

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Ouestafnews- Au début vos revendications portaient sur les modifications du code électoral et aujourd’hui vous réclamez purement le départ du président Faure, qu’est ce qui explique cette radicalisation soudaine ?

Zeus Adjavon : Quand nous avions formé le collectif, nous voulions qu’il y ait une négociation pour revoir tout le processus électoral, refaire les textes pour mettre en place des institutions, assainir la situation politique togolaise avant d’aller aux élections. C’est ce que nous nous avons dit et pendant que nous disions cela, ils (le pouvoir et ses alliés) ont modifié le code électoral et le découpage électoral. Nous avons dit donc qu’il faut retirer ces textes purement et simplement. C’est parce que nous disions au départ qu’il faut assainir la situation de façon consensuelle qu’unilatéralement ils ( ont modifié le code sinon le code électoral en question n’a jamais été notre objectif principal. Dès que notre organisation a été mise en place nous avons publié , une plateforme citoyenne qui contient toutes nos revendications.

Ouestafnews- Pourquoi avez-vous décidé de ne plus négocier avec le pouvoir ?

Z.A : Parce que nous sommes rendus compte que ce pouvoir n’a pas la volonté de dialoguer. C’est nous qui dans notre plateforme avons parlé de dialogue en premier pour qu’ensemble nous trouvions les solutions idoines, les solutions que la situation togolaise impose. C’est nous qui avions parlé de cela au début et je suis même allé voir le chef de l’Etat pour qu’on puisse discuter, donc c’est pas nous qui refusons le dialogue. Et pendant que nous sommes en train d’appeler au dialogue, le pouvoir s’est comporté de telle sorte qu’il est devenu impossible, en montrant une mauvaise foi caractérisée. Le premier ministre (Ndlr :Gilbert Fossoum Houngbo) qui a démissionné voulait nouer le dialogue et nous avions accepté avec la mobilisation des chancelleries présentes au Togo et le jour où nous nous sommes mis d’accord sur les conditions, le lendemain il a été poussé à la démission. Après cela tout cela il s’est passé , la répression des marches pacifiques et cependant déclarées, c’est pour cela que nous voulons plus dialoguer avec le pouvoir, en tout cas pas un simulacre de dialogue pour abuser la communauté internationale. N’oubliez pas que nous avons eu sept dialogues au Togo qui n’ont jamais rien donné, le dernier date de six ans et qui a été sanctionné par l’Accord Politique Global dont les recommandations n’ont jamais été mises en œuvre, signe encore de la mauvaise foi que nous dénonçons.

Ouestafnews : Quelle sortie de crise peut-on donc envisager ?

Ou bien ils veulent créer les conditions d’un véritable dialogue ou bien nous allons trouver les solutions et les appliquer sans eux, ça c’est clair et net.

Ouestafnews : Quelles sont les actions que vous allez entreprendre dans les prochains jours ?

ZA : Déjà demain (l’entretien a été réalisé le vendredi 31 août 2012) nous allons manifester à Lomé et dimanche à l’intérieur du pays, nous allons voir ce que cela va donner. Samedi dernier ils n’ont pas arrêter la manifestation et j’espère qu’ils vont en faire de même parce que c’est la désapprobation totale au niveau des chancelleries et des pays qui sont amis du Togo. Et donc j’espère qu’ils ont compris cela. De toute façon qu’ils répriment ou pas nous nous allons continuer de manifester, le peuple est en train d’exprimer son ras-le -bol et nous ne pouvons que l’accompagner

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