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Une autre initiative de Mo Ibrahim après le flop du Prix « bonne gouvernance »

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La même Fondation avait lancé en 2007 un prix très controversé pour la « bonne gouvernance », destiné à « d’anciens chefs d’Etats » et devenu un grand flop depuis.

Le nouveau programme de bourses annoncé se fait en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon un communiqué parvenu à Ouestafnews.

Les boursiers seront sélectionnés par ces institutions « en collaboration » avec la Fondation Mo Ibrahim et bénéficieront d’une formation de 12 mois au sein de l’une des ces trois organisations. Il s’agira, selon le communiqué, « de jeunes professionnels africains en début de carrière, cadres de moins de quarante ans ou moins de quarante-cinq pour les femmes avec enfants ».

« Ce programme est une autre étape vers un avenir meilleur pour nos populations », a déclaré Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif de la CEA, cité par le communiqué.

Si le choix de « bourses d’études » à l’intention de jeunes cadres africains est très louable, celui des « partenaires » choisis pose problème et suscite des interrogations quant à l’efficacité future de ce programme. Hormis la Bad qui finance de grands projets d’infrastructures en Afrique, les deux autres partenaires du nouveau programme de la Fondation Mo Ibrahim ne jouissent pas d’une grande considération au sein de l’opinion publique et des élites africaines.

La CEA est considérée au mieux comme une « coquille vide » ou encore comme une « bureaucratie parasite » qui n’a jamais apporté de solution concrète aux problèmes du continent depuis qu’elle existe. Quant à l’Organisation mondiale du commerce, elle est ouvertement accusée par les gouvernements et les organisations de la société civile en Afrique d’être un outil au service exclusif des grandes puissances occidentales.

La Fondation Mo Ibrahim avait déjà été sévèrement critiquée pour « l’exubérance » et « l’irréalisme » du Prix Ibrahim de la bonne gouvernance destiné aux anciens chefs d’Etat.

Il serait « plus judicieux de mettre ces fonds au service des mouvements intellectuels et citoyens, des forces sociales actives (…), dans la lutte contre la corruption », indiquait à Ouestafnews le journaliste et consultant sénégalais Adama Gaye en Juin 2010 suite à la non attribution du prix le « plus richement doté » au monde pour la deuxième année consécutive.

Jusqu’ici, seuls deux anciens présidents – le Mozambicain Joachim Chissano en 2007 et le Botswanais Festus Mogae l’année suivante – ont été récompensés par ce prix doté de 5 millions de dollars versés sur dix ans, en plus 200.000 dollars versés au lauréat à vie…


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