Il fallait donc lire que « 76% des guides chrétiens parlent correctement le français parce qu’ayant pour la plupart effectué des études supérieures théologiques ou philosophiques », précise Mme Sow dans un mail envoyé à notre rédaction.
Mme Sow ajoute dans ce mail que « lors des débats » à la soutenance de sa thèse, elle a même dû expliquer « que le français parlé par les chrétiens sénégalais en général est un pidgin » ou encore une « langue déformée ».
Elle a mené son travail d’enquête auprès de « 53 églises » de diverses obédiences dans les villes de Dakar et de Saint Louis, souligne-elle.
Le travail présenté par Mme Sow au terme de quatre années de recherches ardues, reste novateur dans la mesure où elle est la première chercheuse sénégalaise à aborder la question des chrétiens de son pays sous une approche sociolinguistique, selon le jury. Ce travail a été intitulé « pratiques et particularités linguistiques de l’usage du français et du wolof dans le christianisme à Dakar et à Saint-Louis ».
Au Sénégal les chrétiens représentent environ 5 % de la population à coté d’une majorité musulmane estimée à plus de 90 %. Entre les deux communautés règnent une parfaite harmonie qui fait du Sénégal un modèle en terme de cohabitation religieuse.
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