«Sur le plan environnemental, ces véhicules d’occasion engendrent des nuisances considérables et émettent des substances polluantes, exposant ainsi les populations à des risques de maladies respiratoires aigües », indique le communiqué.
Dans les motifs exposés, le gouvernement relève aussi des dommages causés par ces véhicules sur la qualité des infrastructures routières.
«L’importation incontrôlée de véhicules d’occasion, hors normes et leur utilisation portent préjudice à la sécurité routière puis engendrent la dégradation précoce des infrastructures routières ainsi que des coûts énormes pour l’entretien routier », ajoute le communiqué.
Toutefois, il ne mentionne pas l’âge plafond fixé pour l’importation de véhicules. Aucune date n’a été évoquée non plus pour l’entrée en vigueur de la réglementation. Ces dernières des mesures similaires ont été prises dans d’autres pays d’Afrique de l’ouest pour restreindre la mise en circulation des vieilles voitures importées.
En décembre 2017, le gouvernement ivoirien a annoncé son intention de limiter les importations en fixant un âge limite de moins de cinq ans. Une mesure qui entrera en vigueur en avril 2018. En Côte d’Ivoire, le parc automobile compte environ 500 000 véhicules dont seulement 70 000 font le contrôle automobile, souligne le ministère du Transport terrestre de ce pays.
Au Sénégal, la première réglementation faite limitait à cinq ans l’âge des véhicules d’occasion. En 2012, un relèvement a été opéré fixant désormais l’âge limite à 8 ans.
Un allègement qui s’est rapidement traduit par une explosion du parc automobile. En 2015, le nombre de véhicules importés était de 26.303 contre 14.317 en 2012, selon des chiffres consultés par Ouestafnews sur le site web des Douanes sénégalaises.
Implications sanitaires
La limitation permet aux gouvernements de renouveler le parc automobile, d’atténuer la pollution et de prévenir les accidents de circulation qui souvent, en Afrique, sont dus à la vétusté des véhicules qui servent au transport public.
Au Ghana et au Nigeria, les limitations sont respectivement fixées à 10 et 8 ans.
Les gaz qui s’échappent des véhicules contribuent grandement à la pollution atmosphérique, relèvent les experts. Dakar et Accra où existent en effet des centres de contrôle de la qualité de l’air figurent parmi les villes les plus polluées du monde, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
A Dakar, les alertes publiées actuellement par le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA) valsent entre l’orange et le rouge en cette période de saison sèche où la poussière se mêle aux rejets toxiques. Un mélange, source de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
MN/ad
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