Par AFP

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), parti de Tsvangirai qui a revendiqué la victoire, a réitéré son appel à la grève après le rejet lundi de son recours en justice pour obtenir l’annonce des résultats.
La police a averti qu’elle sanctionnerait "sévèrement" les fauteurs de trouble et annoncé le déploiement de forces supplémentaires. Des "mouvements militaires" étaient visibles lundi sur les routes menant à Harare, selon une source diplomatique occidentale.
Par ailleurs, le MDC a annoncé qu’un de ses membres avait été tué samedi par des partisans de Mugabe. La police a confirmé le meurtre, mais écarté l’hypothèse d’un acte politique.
L’opposition voit ses options se réduire.
Les appels à la grève de ces dernières années ont été peu suivis, les rares Zimbabwéens ayant encore un travail ne voulant pas renoncer à leur salaire dans un pays ruiné, où l’hyperinflation dépasse désormais les 100.000%.
Le MDC a appelé lundi la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) à envoyer des observateurs pour "évaluer la situation", bien que sa tentative de mobilisation des dirigeants de la région n’ait guère abouti.
Réunis en sommet extraordinaire samedi à Lusaka, ils ont écouté Tsvangirai, mais se sont limités à appeler à une publication "diligente" des résultats.
En outre, la décision du MDC de boycotter un éventuel second tour, réclamé par le régime, conduirait à la réélection automatique de Mugabe.
La situation s’est encore enlisée ce week-end avec l’annonce d’un nouveau décompte des suffrages, dans 23 des 210 circonscriptions, de tous les scrutins du 29 mars, y compris les législatives, officiellement remportées par l’opposition.
Pour bloquer ce recomptage prévu samedi, le MDC a intenté un autre recours en justice. Son examen doit commencer mardi.
L’opposition conteste également 60 sièges de députés remportés par le parti au pouvoir.
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