L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, a invité « tous les Guinéens épris de démocratie et de liberté à rester chez eux le 21 septembre prochain et donc de s’abstenir de voter ». Dans une déclaration faite le 15 septembre 2025, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) qualifie ce referendum de « mascarade électorale » destinée à « légitimer un coup d’Etat » et à instaurer « une nouvelle tyrannie ».
Prévu le 21 septembre 2025, le prochain référendum est présenté par les autorités de transition comme l’ultime étape vers un « retour à l’ordre constitutionnel » et un « pacte national renouvelé ».
Cellou Diallo dénonce aussi « la confiscation du pouvoir » et des richesses publiques par le régime de transition, ainsi que « l’étouffement des voix dissidentes », avec des médias fermés, des citoyens privés de leurs droits, et des détentions politiques. L’opposant souligne également que la croissance économique, tirée principalement de l’exportation de la bauxite, ne profite pas à la population. Selon lui, plus de la moitié des Guinéens vit dans « la pauvreté » alors que les jeunes sont confrontés au « chômage » ou à l’« exil ».
Une décision des autorités, annoncée le 22 août 2025, a interdit à l’UFDG et deux autres partis de l’opposition, toutes activités politiques pour une durée de 90 jours. Ce qui de facto couvre la période de la compagne électorale et va bien au-delà.
De son exil, Cellou Dalein Diallo affirme que la refondation promise par le pouvoir en place n’est qu’un masque pour l’« accaparement du pouvoir ». Il appelle aussi tous les Guinéens, « sans distinction politique, ethnique ou régionale », à rester unis pour « défendre leurs droits et reconquérir leurs libertés ».
L’opposant insiste sur le fait que la participation au référendum constituerait une « caution » à un processus qu’il juge illégitime.
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