« Le débat a été faussé dès le départ avec ces anciens entraîneurs qui pensent que pour la première coupe du monde africaine, les sélections du continent doivent forcément jouer les premiers rôles », a expliqué Charles Akonnor, qui était le capitaine des Black Stars ghanéens lors de la Coupe d’Afrique des nations de 2000.
« Ces observateurs oublient que la coupe du monde est l’affaire des meilleures équipes du monde et que les meilleures, qu’elles jouent à l’extérieur ou à domicile, arrivent toujours à s’imposer », a-t-il affirmé.
Le Ghana est l’unique sélection africaine à s’être qualifiée pour le second tour. Il a battu les Etats-Unis en huitième de finale (2-1) et doit jouer contre l’Uruguay en quart de finale ce samedi 3 juillet.
Avant le Ghana, seul le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, avaient pu arriver à ce stade ce stade de la compétition en représentants du continent africain.
Pour l’ancien milieu de terrain ghanéen, qui a joué la plus grande partie de sa carrière de footballeur en Allemagne (1992-1998 au SC Fortuna Cologne, 1998-2003 au Vfl Wolfsburg et 2003-2005 à Unterhaching) les gens doivent se poser la question de savoir si les sélections africaines qualifiées, avaient le niveau et si elles étaient tombées dans des poules abordables.
« Tomber dans une poule avec le Brésil et le Portugal n’est pas une partie de plaisir et je pense que s’ils (les Ivoiriens) étaient dans d’autres poules, ils pourraient franchir facilement le premier tour », a-t-il indiqué.
Par contre d’autres équipes qu’il n’ pas voulu citer n’avaient pas le niveau de cette compétition et « ça s’est vérifié sur leur parcours ».
A plusieurs mois de la coupe du monde, des observateurs et des journalistes ont fait de la Coupe du monde 2010, une compétition pour le football africain, certains allant jusqu’à prévoir une victoire finale africaine.
En 19 éditions de coupe du monde, aucune sélection africaine n’a jamais atteint une demi-finale, test que le Ghana tentera de passer lors de son match contre l’Uruguay.