D’après un dernier bilan fourni par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épidémie d’Ebola et les autres fièvres hémorragiques ont causé la mort de 467 personnes, sur un total de 759 cas détectés. Soit 129 décès de plus par rapport aux chiffres précédent publiés la semaine dernière.
Après une accalmie constatée courant avril 2014, l’épidémie de fièvre Ebola a repris de plus belle, d’où l’inquiétude des spécialistes qui, à présent, craignent le pire.
Dans le but de mettre en place une stratégie global de lutte, l’OMD a convié une dizaine de ministres de la Santé issus de pays ouest africains comme le Sénégal, le Nigeria, la Côte d’Ivoire au tour d’une table ronde, organisée du 02 au 03 juillet dans la capitale ghanéenne, Accra.
Lors de cette rencontre les officiels des pays touchés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, se sont livrés d’abord à une première évaluation de la campagne contre Ebola. Nombreux ont été les responsables qui lient la recrudescence de l’épidémie à la difficulté de communiquer efficacement avec la population chez qui les messages de prévention ne passent pas, comme le déplorent les autorités sanitaires guinéennes.
A Accra, beaucoup se sont accordés sur le fait que cette épidémie qui dure depuis sept mois, est la pire jamais connue en Afrique. Au niveau de l’OMS, l’on craint une propagation vers d’autres pays frontaliers de la Guinée notamment la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau et le Sénégal.
Ces pays avaient pris une série de mesures préventives en début d’année comme le renforcement de leur surveillance épidémiologique ou encore la fermeture des frontières avec la Guinée, pour ce qui est du Sénégal. Bien qu’éloignée du foyer de l’épidémie, le Togo s’active depuis mars 2014 dans la prévention et face à la reprise de l’épidémie, il s’est vu offrir le 02 juillet 2014, 500 kits de protection par l’OMS
De l’avis de Keiji Fukuda, sous-directeur général chargé de la Sécurité sanitaire à l’OMS, cité par l’Afp, cette épidémie peut durer encore « quelques semaines ».
A l’issue de la rencontre d’Accra, il a été décidé de la mise en place d’un fond d’urgence doté de 10 millions de dollars pour renforcer les différentes structures de soins dans les zones les plus atteintes par le virus. En outre l’OMS a décidé d’ouvrir un centre de contrôle en Guinée, afin de coordonner la logistique dans ce pays qui constitue la zone de départ de l’épidémie.
Très contagieux, avec un taux de mortalité de 90%, le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement. En Afrique de l’ouest, c’est la première fois que ce virus se déclare sous forme d’épidémie.
Selon un document de l’Organisation mondiale de la Santé, la fièvre Ebola est apparue pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo).
Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com