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Afrique : le défi d’une urbanisation galopante

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« Le continent connaît un rythme d’urbanisation inégalé dans son histoire, associé à une croissance démographique sans précédent », a indiqué la BAD, dans un communiqué qui a accompagné le lancement de son rapport, le 23 mai 2016.

L’Afrique qui enregistre une forte croissance économique depuis plusieurs années aura faire avec l’urbanisation galopante. Selon l’institution bancaire panafricaine, « la population urbaine a doublé entre 1995 et 2015, année où elle a atteint les 472 millions d’habitants ».

Citée en guise d’illustration, par les rapporteurs, la ville d’Accra, capitale du Ghana (un pays qui a connu un fort regain de croissance économique avec l’exportation de son pétrole) a vu sa population quasiment doubler, passant de 1,3 à 2,5 millions d’habitants en un peu moins dix ans (entre 1991 et 2000). Soit un taux de croissance annuel de 7,2 %.

En outre à Accra le « ratio population/terres bâties » connaît un taux de croissance annuel moyen de 4.6 %, beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale, qui s’est établie à 2.1 % au cours de la même période ».

Cette urbanisation galopante, également observée dans d’autres parties du monde, comme l’Asie, demeure inquiétante, car elle s’accompagne d’une « lente transformation structurelle ». Une allusion sans doute à l’absence souvent notée d’infrastructures modernes et suffisantes à même d’accueillir les masses qui quittent les zones rurales.

« Avec la forte croissance démographique, le niveau de croissance nécessaire devrait se situer à 7%. Cette différence entre 5% et 7% est due aux mauvaises infrastructures qui pénalisent le développement du continent » regrettait déjà en 2013, l’ancien président sortant de la BAD, le Rwandais Donald Kaberuka avant d’ajouter que « si nous avions de bonnes infrastructures, nous pourrions atteindre sans difficulté un taux de croissance de 7% par an ».

Selon des chiffres disponibles sur l’encyclopédie en ligne, Wikipédia, la population africaine aujourd’hui estimée 1,1 milliard, atteindra d’ici à 2050, les 2,5 milliards.Zone a forte croissance économique depuis une décennie, l’Afrique, a maintenu la même cadence en 2015. Elle est restée la région économique du monde qui a enregistré la deuxième plus forte croissance, derrière l’Asie de l’Est, d’après la BAD qui recommande un investissement massif dans les infrastructures.

D’après les prévisions contenues dans le rapport sur les Perspectives économiques de l’Afrique, la croissance moyenne du continent devrait rester modeste, à 3.7 % en 2016, avant de se redresser à 4.5 % en 2017, sous réserve d’un renforcement de l’économie mondiale et d’une remontée progressive des prix des matières premières.

«Transformer cette résilience durable en une amélioration des conditions de vie des Africains nécessite une intervention dynamique des pouvoirs publics, visant à promouvoir une croissance plus rapide et plus inclusive », a affirmé Abebe Shimeles, Directeur par intérim, en charge de la Recherche/Développement à la Banque africaine de développement.

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