« Cet acte de disparition forcée, en plein jour et dans une enceinte administrative, constitue une menace directe contre toutes les voix critiques et engagées dans la défense des valeurs démocratiques et de l’État de droit au Burkina Faso », dénonce le mouvement Servir Et Non se Servir (Sens) dans un communiqué du 18 mars 2025 consulté par Ouestaf News.
A travers cette sortie, le mouvement politique exige la libération « immédiate » d’Idrissa Barry, membre du mouvement Sens. Il a été enlevé le 18 mars 2025 à Ouagadougou, alors qu’il se trouvait à la mairie de Saaba (Centre du Burkina Faso) pour une audience officielle.
Quelques jours avant sa disparition, Idrissa Barry avait dénoncé, à travers un communiqué, des massacres de civils peuls à Solenzo, qu’il attribuait aux forces de sécurité burkinabè et à leurs supplétifs, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Selon le mouvement Sens, cette prise de position a déplu aux autorités militaires du pays.
Cette dénonciation fait référence à des images vidéo circulant sur les réseaux sociaux et faisant état du massacre de dizaines de civils à Solenzo par des milices pro gouvernementales. Ces événements impliquant les VDP sont survenus dans l’ouest du pays les 10 et 11 mars 2025.
Sens dénonce aussi un climat de « répression croissante » au Burkina Faso et appelle la communauté nationale et internationale à se mobiliser contre ces dérives autoritaires.
Le Burkina Faso est dirigé par un régime militaire depuis le coup d’État de septembre 2022. Le pays est confronté depuis près d’une décennie à une crise sécuritaire persistante marquée par des conflits armés et la menace terroriste. Il a vécu plusieurs putschs successifs dont le dernier en date a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré.
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