CEDEAO : Inquiétude du président de la Commission face au « faible niveau » de sécurité

0
636

« La capacité de la sous-région à relever le défi de la sécurité est entravée par (…) des systèmes sécuritaires sous équipés et répressifs », a dit Mohamed Ibn Chambas dont les propos sont rapportés par le quotidien nigérian The Guardian.
La sécurité dans la sous région « est fragile », malgré les efforts réalisés dans les domaines de la paix et de la consolidation de la démocratie, a précisé M. Chambas qui s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre sur « la réforme de la sécurité » en Afrique de l’ouest organisé par la CEDEAO et le Centre africain pour les études stratégiques (ACSS, en anglais).
Cette rencontre se tient alors que dans au moins trois pays membres (Guinée, Guinée Bissau, et Togo), la situation politique reste très volatile.
En Guinée Conakry les militaires ont refait irruption dans la scène politique et sont au pouvoir depuis décembre dernier, en Guinée Bissau le chef de l’Etat Joao Bernardo Vieira a été assassiné début mars 2009 par de soldats et le Togo vit depuis quelques jours une situation de vive tension ayant entraîné plusieurs arrestations dont un demi-frère du président Faure Gnassingbé accusé de tentative de coup d’Etat.
Ces crises ont été évoquées par M. Chambas lors de la rencontre.
La Mauritanie, autre pays d’Afrique de l’Ouest mais qui ne fait plus partie de la CEDEAO depuis près d’une décennie, a aussi été secoué en août 2008 par un coup d’Etat militaire qui a installé le pays dans l’instabilité.
La CEDEAO, organisation d’intégration sous-régionale, est déjà intervenue à plusieurs reprises dans les années 90 pour tenter de ramener la paix dans des pays de la sous région, parfois militairement.
Parmi ces interventions les plus remarquables restent celles effectuées en Sierra Leone et au Liberia dans les années 90, et avec un peu moins de succès celle en Guinée Bissau à la fin de la même décennie.
A côté de ces crises politico-militaires, figurent aussi d’autres défis sécuritaires liés à la circulation des armes légères, au trafic de drogue, au blanchiment d’argent, etc., fléaux qui menacent lourdement la paix et la stabilité sous-régionale ainsi que les institutions nationales dans plusieurs des pays membres.
La CEDEAO compte quinze pays membres : Cap Vert, Côte d’Ivoire, Benin, Burkina Faso, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici