«L’impact négatif de la situation politique sur l’activité économique a été considérablement atténué par un rebond spectaculaire de la production agricole en 2012 (+14 %) ainsi que par la hausse de la production aurifère (+9 %)»,, selon cette étude intitulée «Mali Economic Update».
« Sans cette conjonction de facteurs exogènes, la chute du PIB aurait été beaucoup plus spectaculaire », précise Cheikh Diop, économiste de la Banque mondiale à Bamako et auteur de l’étude.
La crise sécuritaire au nord Mali avait une contraction de 2% du produit intérieur brut, alors que le pays jouissait d’un taux de croissance de 5%. Au niveau des populations maliennes, ce ralentissement s’est traduit par une hausse des denrées de premières nécessités.
Alors que la reconquête armée du nord se poursuit, la priorité pour les autorités maliennes et son allié la France demeure la reconstruction économique du pays.
La conférence des donateurs qui s’est tenue à Bruxelles ce mercredi 15 mai 2013 a été l’occasion pour les bailleurs de fonds de faire des promesses de dons de 3,2 milliards d’euros.
Cependant cette manne financière, qui dépasse largement les attentes des autorités maliennes, ne sera pas débloquée sans garanties.
«Le versement des aides ira de pair avec les avancées du processus de dialogue et de réconciliation», indique le communiqué final de la rencontre parvenu à Ouestafnews.
Au-delà de la relance économique, l’autre priorité constitue l’élection présidentielle, sous l’instigation de la France, elle est prévue en juillet 2013, malgré la réticence de quelques observateurs qui jugent cette date trop proche.
Si la campagne militaire pour la reconquête du Nord malien a enregistré des succès, la pacification totale de cette région n’est pas encore réussie, en plus le groupe indépendantiste du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, à l’origine de la crise) a pris le contrôle de Kidal dans le nord, promettant de s’opposer à toute tentative de l’armée malienne pour reprendre la ville.
Lire également:
Le Mali en guerre: ”Business as usual” pour les miniers
Paix au Mali: Union africaine plutôt qu’Onu
Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com