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Fer de la Faleme : pas de retour au Sénégal pour Kumba, l’Etat sénégalais va payer

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Toutefois Kio, a refusé de dévoiler les détails de l’accord entre les deux parties.
Kumba, filiale du groupe Anglo-American, avait enclenché une procédure judiciaire en 2007 contre les Mines de fer du Sénégal oriental (Miferso, société publique sénégalaise) et contre l’Etat du Sénégal.

La procédure judiciaire initiée par Kio faisait suite à la rupture d’un contrat par le Sénégal qui avait décidé de confier l’exploitation du fer de la Falémé (à l’extrême sud-Est du Sénégal) au géant indien Arcelor-Mittal.

« Cet accord de règlement ne signifie pas que Kumba a l’intention de revenir (travailler) au Sénégal », a répondu dans un courrier électronique la direction de Kumba contacté par Ouestafnews.

D’autres questions sur le contenu de l’accord, qui « met fin définitivement à la procédure judiciaire » selon Kio, n’ont pas reçu de réponse de la part des responsables de la firme, qui affirment que l’accord en lui-même contient une clause de « confidentialité ».

Dans une note laconique adressée aux actionnaires de Kio, et obtenue par Ouestafnews, Kumba indique effectivement que les « deux parties ont convenu que les termes précis de l’accord doivent rester confidentielles », alors que les sociétés minières font très souvent l’objet de vives critiques sur la nature opaque de leurs transactions avec les gouvernements africains.

Le document destiné aux actionnaires, fait état de « montants recouvrés » laissant clairement comprendre que l’Etat Sénégalais s’est engagé à dédommager Kumba iron ore pour les pertes subies.

« En parvenant à cet accord, Kumba a pris en compte les intérêts du peuple sénégalais », peut-on lire dans la note destinée aux actionnaires qui poursuit « une partie substantielle des montants recouvrés seront consacrés à des projets sociaux et communautaires », au Sénégal.

Avec la clause de confidentialité contenue dans l’accord, il est impossible de savoir ni la nature de ces « projets », ni l’ampleur des financements qui seront versés au Sénégal pour les réaliser, encore mois l’identité des personnes ou des structures qui auront à gérer ses fonds.

Il était également impossible de savoir le contenu des « montants recouvrés » par Kio.

En annonçant la rupture de son contrat avec Kumba en 2007, le Sénégal avait accusé le groupe sud africain de n’être pas « allé jusqu’au bout des engagements », selon le ministre en charge du secteur minier à l’époque, Madické Niangk, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères.

A la place de Kumba, le gouvernement avait signé un nouvel accord avec Arcelor-Mittal, en indiquant que le géant indien s’engageait à réaliser d’importants « projets sociaux » dans le pays.

Le montant de cet accord s’élevait à 2,2 milliards de dollars (soit plus de 1.000 milliards FCFA à l’époque), selon les chiffres avancés par les deux parties au moment de la signature.

Mais avant même le début effectif de ses opérations au Sénégal, Arcelor Mittal annonçait les avoir suspendues, arguant de la crise financière internationale.

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