Last Updated on 23/10/2017 by Ouestafnews
Dans son dernier rapport « Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2016 » consulté par Ouestafnews, l’ICA souligne qu’en 2016, le financement des infrastructures sur le continent a subi la « fluctuation » de la contribution chinoise.
«Le financement chinois a beaucoup fluctué au cours des dernières années », précise le rapport. La Chine a mis au moins 12 milliards de dollars par an durant les cinq dernières années, mais en 2016 sa contribution a beaucoup baissé et ressort à 6,4 milliards de dollars, relève l’ICA.
Un des principaux constats faits par l’ICA est la baisse du financement externe qui a atteint son niveau le plus bas depuis 2010. Et au-delà du faible financement chinois, les infrastructures africaines restent victimes d’une baisse de 4,9 milliards de dollars des investissements privés.
Efforts budgétaires
Contrairement à la baisse des fonds extérieurs, les gouvernements africains ont fait des progrès en termes de participation au développement des infrastructures. Dans le rapport, on peut lire que les dotations allouées aux infrastructures par les budgets nationaux en Afrique se sont élevées à 26,3 milliards de dollars en 2016, en hausse de 9,6% par rapport aux 24 milliards de dollars de l’année précédente.
Lors d’une réunion d’Africa5O, l’entité de la Banque africaine de développement (BAD), en charge des infrastructures, à la mi-septembre 2017 à Dakar, le président sénégalais Macky Sall avait déploré l’« insuffisance » des fonds disponibles pour promouvoir les infrastructures en Afrique.
Le président Sall avait dit que son pays prévoit d’investir 6 milliards de dollars dans le secteur des infrastructures entre 2017 et 2019. De son côté, le président de la BAD, Akinwumni Adesina, indique que les transports et les énergies renouvelables constituent les secteurs-clés et ils vont absorber 60% des fonds mobilisés d’ici à 2025.
Mais au Programme de développement des infrastructures de l’Afrique (Pida), entité promue par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), un besoin de financement de 68 milliards de dollars a été identifié pour la concrétisation d’une cinquantaine de projets durant la période entre 2012-2020
Promesse et réalité
Dans son rapport, l’ICA a souligné l’écart (qui s’est davantage creusé en 2016) entre les engagements et les déboursements.
«Les fonds engagés pour les projets achevés en 2015 remontent en moyenne à 2007, soit un écart de huit ans. Pour les projets achevés un an plus tard, en 2016, l’écart était en moyenne de neuf ans, avec des engagements également souscrits en 2007 » révèle texte.
Sur son site web, l’ICA (créé en 2005) se définit comme un mécanisme tripartite qui réunit des bailleurs de fonds bilatéraux, des organismes multilatéraux et des institutions africaines comme la BAD, les pays du G8 et la Commission de l’Union africaine …
Son rôle consiste à mobiliser auprès des sources publiques, privées et mixtes davantage de financement pour la création d’infrastructures durables en Afrique.
MN/AD
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