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Inquiétude après les condamnations à mort de Habré et de onze membres de la « rébellion armée » tchadienne

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La condamnation à mort par contumace de Hissène Habré, ex-chef d’Etat tchadien qui par ailleurs attend d’être jugé par des tribunaux sénégalais à la demande de l’Union africaine, a été annoncée par plusieurs médias internationaux ce 15 août.
Cette condamnation à mort « qui viole le droit fondamental à la vie est inique, inopportune et ne respecte nullement les normes d’un procès équitable dont le droit à la défense », affirme la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (ONG panafricaine basée à Dakar).
Hissène Habré qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 est accusé par des organisations de défense des droits de l’homme et des présumés victimes de ses actes de violation massive des droits l’homme lorsqu’il était au pouvoir.
L’affaire de son procès s’est transformée en une véritable saga qui dure depuis plusieurs années.
Récemment le Sénégal a réformé ses lois afin qu’il puisse y être jugé, mais Dakar réclame à la communauté internationale de contribuer au coût du procès, estimé à 18 milliards FCFA.
Pour l’instant seul le Sénégal (1 milliard FCFA) le Tchad (2 milliards) ont annoncé des contributions financières chiffrées au procès.
En même temps que l’ex-président, signale la Raddho dans on communiqué « 11 membres de la rébellion armée, dont le leader de l’Alliance Nationale le général Mahamat Nouri », ont été condamnés à mort.
Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, ces décisions risquent de compliquer la mission des médiateurs dans le conflit tchadien et dans celui du Darfour (province occidentale du Soudan), les deux étant liés.
Partant de cela, la Raddho estime que « l’implication du Sénégal dans la médiation pour la paix au Tchad et au Darfour lui concède l’obligation de réagir» aux décisions de la justice tchadienne.
Le Tchad qui en interne vit dans l’instabilité depuis plusieurs décennies est aussi opposé à l’extérieur au Soudan par milices et mouvements rebelles interposées, chacun des deux pays accusant l’autre de vouloir déstabiliser son voisin.
Plusieurs accords de paix, dont le dernier signé en mars 2008 à Dakar, ont été paraphés par les deux parties, mais n’ont guère servi à ramener la paix.

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