« Le gouvernement nigérien a réuni, à ce jour, les éléments nécessaires de preuves pour poursuivre, devant les instances nationales et internationales compétentes, le président déchu et ses complices locaux et étrangers pour haute trahison et atteinte à la sureté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le 13 août 2023 dans la soirée, le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dans un communiqué lu à la télévision nationale.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a réagi le 14 août 2023 à travers un communiqué pour fustiger la décision du CNSP de poursuivre M. Bazoum. Selon la Cedeao, la démarche du CNSP constitue une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques. »
Toutefois, le CNSP confirme sa volonté de respecter les droits de l’homme et assure que « l’ex-président est traité humainement ». Ils remettent en question les allégations de séquestration et notent que le médecin du président déchu a récemment confirmé sa bonne santé.
Le CNSP se dit par ailleurs déçu de l’attitude de certains acteurs internationaux qui montrent de la solidarité envers des politiciens du régime déchu. Or, selon les nouvelles autorités nigériennes, ces derniers semblent « manquer de compréhension envers les populations nigériennes » qui souffrent des sanctions de la Cedeao, qui ont conduit à des pénuries de produits essentiels comme les médicaments, la nourriture et l’électricité.
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