Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) accuse le ministère de la Communication de « violation flagrante de la loi », dans un communiqué du 3 novembre 2025 consulté par Ouestaf News.
Cette accusation fait suite à l’annonce du ministère, par le biais du directeur de la Communication, Habibou Dia, de la réouverture de la plateforme du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), le même jour à la télévision nationale.
Dans son communiqué, l’association de défense des intérêts des patrons et éditeurs de presse dénonce une démarche « cavalière » et un « manque de transparence » de la part du ministère. Elle juge la décision contraire à l’article 4 du décret de 2021, qui fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement du FADP. Cette disposition confie à un Conseil de gestion la définition des modalités d’attribution du Fonds.
Le Cdeps affirme avoir appris « par voie de presse » l’ouverture de la plateforme d’enregistrement des bénéficiaires du fonds, sans notification officielle ni consultation préalable.
Ouestaf News a tenté, en vain, de joindre la direction de la Communication. Toutefois, lors de son intervention à la télé, le directeur de la Communication, Habibou Dia, a défendu une procédure « digitalisée et transparente ». Il a précisé que seuls les médias « conformes au Code de la presse » pourront déposer un dossier. Selon lui, 258 organes ont été reconnus cette année après le récent audit des médias au Sénégal.
Le Cedps dénonce aussi les nouvelles règles fondées sur la sélection de projets, qui traduisent, selon lui, « un manque manifeste d’équité ». Il annonce qu’il va saisir les instances compétentes « pour faire valoir les droits des entreprises de presse ».
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