29.6 C
Dakar

Une information fiable et indépendante sur les questions qui traversent l'Afrique.

Togo : arrestation de « voix discordantes », le procureur s’explique

À LIRE

spot_img

Le Procureur de la République du Togo, Mawama Talaka, a apporté des éclairages sur les affaires concernant le rappeur togolais, M. Challah Essaoui alias Aamron et l’ancienne Ministre des Forces armées du Togo, Mme Marguerite Gnakadé, dans un communiqué publié le 22 septembre 2025.

Selon le procureur, M. Challah Essaoui a eu plusieurs rencontres entre juillet et septembre 2025 avec Marguerite Gnakadé. Cette dernière est poursuivie pour « appels séditieux à l’armée » et « incitation au soulèvement contre l’autorité de l’État ». Les enquêteurs estiment que ces contacts pourraient s’inscrire dans un contexte de menace contre l’autorité.

Essaoui a été interpellé une première fois le 26 mai 2025 et interné en hôpital psychiatrique avec obligation de soins à sa sortie le 21 juin, précise l’autorité judiciaire. Déjà connu des services pour des « outrages envers les représentants de l’autorité publique » et la « diffusion de fausses nouvelles », le rappeur a une nouvelle fois été interpellé le 19 septembre 2025.

Il a été déféré devant un juge d’instruction et inculpé des mêmes chefs et placé sous contrôle judiciaire, tandis que le magistrat instructeur poursuit son enquête pour préciser son degré d’implication dans les faits reprochés, selon le communiqué.

Pour sa part, Mme Marguerite Gnakadé Essossimna a été interpellée le 17 septembre 2025 et placée sous garde à vue. Le procureur indique qu’elle est poursuivie pour « incitation à la révolte contre l’autorité de l’État, publication de fausses nouvelles de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées, troubles aggravés à l’ordre public et entrave au bon fonctionnement de la justice ».

Au cours de sa garde à vue, elle a « délibérément » détruit près d’un millier de preuves, entravant le cours de la justice, selon le procureur. Inculpée par le juge d’instruction, elle a été placée sous mandat de dépôt.

L’instruction judiciaire se poursuivra sous la conduite du juge, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, d’après le communiqué.

Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires au Togo, avec une opposition qui dénonce des arrestations de voix « critiques » et « discordantes ».


Voulez-vous réagir à cet article ou nous signaler une erreur ? Envoyez-nous un message à info(at)ouestaf.com.

Articles connexes

spot_img

Actus