Par Ouestafnews
Le HCE, composé de 11 membres est dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Avant le putsch, ce général était à la tête de la garde républicaine et occupait aussi le poste de « chef de cabinet militaire » du chef d’Etat renversé. Le HCE promet d’organiser des élections dans une « période qui sera la plus courte possible », selon son « communiqué N°2 » diffusé sur le site de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI, officielle). La junte s’engage également à entamer des consultations avec les autres institutions du pays et à respecter les engagements internationaux souscrits par la Mauritanie, en vue de garantir « la continuité de l’Etat ». Néanmoins, le coup d’Etat a déjà été condamné de manière unanime par la communauté internationale. L’Union Africaine, l’Union Européenne et les Etats-Unis notamment demandent le retour à l’ordre constitutionnel, incarné par le président démocratiquement élu Ould Cheikh Abdallahi. Ce dernier a été arrêté tôt le matin du 6 août en même temps que son premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghf, peu après l’annonce du limogeage de 4 officiers supérieurs, dont son tombeur. Elu en 2007, Le président déchu était le premier leader mauritanien à accéder au pouvoir par les urnes en trois décennies, la Mauritanie ayant connu une succession de coup d’Etats militaires entre 1978 et 2008.